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Opération Domjevin - Badonviller
4
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D
édié à Maurice Ravel, ce concert nous donne à entendre, outre le fameux Boléro, quelques-unes de ses œuvres où son génie s’exprime avec une constante volonté de s’adresser à ce que l’homme a de plus intime. A la manière d’un artisan, Ravel ne s'est jamais départi d'une sensibilité et d'une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».
• Le Boléro
• Trois Chansons pour chœur a capella
• Chansons madécasses pour baryton, flûte, violoncelle et piano
• Concerto pour piano et orchestre en sol majeur
Philippe KLEIN, piano
Solistes, chœur & orchestre GRADUS AD MUSICAM
Direction : François LEGÉE
L'
Alors âgé de
quatorze ans, il y reçoit des cours de
piano d'harmonie d'orchestration
et de contrepoint, et enfin de composition
par les plus grands maîtres, notamment Gabriel Fauré. En 1901,
sa cantate Myrrha est
récompensée
par le second prix au Concours de Rome en composition, mais sa musique
trop moderne et révolutionnaire l'empêche d'obtenir le premier
prix, qu'il s'obstine
en vain à obtenir pendant quatre ans.
Cependant, ses premières œuvres attirent l'attention, et rapidement,
Ravel est connu dans le monde entier. C'est de 1905 à 1913
que se concentre la majorité de ses compositions, parmi
lesquelles figurent les deux ballets Daphnis
et Chloé et Ma mère
l'Oye. Ravel travaille en effet beaucoup sur la danse depuis l'arrivée
en France des ballets russes au début du siècle.
En 1913, il compose également Trois
poèmes de Stéphane
Mallarmé, influencés par le travail de Stravinsky, que
Ravel rencontre en 1909. Ils sont suivis l'année suivante par
deux grandes pièces, le Trio en la mineur pour
piano, violon et violoncelle, ainsi que le Tombeau
de Couperin. Bientôt, la guerre éclate,
et Ravel s'engage en tant
que transporteur, avant d'être rapatrié en 1916 à Paris à cause
d'une dysenterie. Le musicien traverse donc
une période peu féconde en matière de composition,
d'autant plus qu'il vient de perdre sa mère. Il se remet au travail
en 1919 avec La valse, qu'il n'achève
qu'en 1928.
Au moment où disparaît Debussy, un grand maître de la
composition en terme d'innovations, Ravel est devenu la
nouvelle figure de proue
de la musique en France. Il parcours alors l'Europe et les
Etats-Unis pour se produire en concert, et il offre à partir de
ce moment-là une œuvre
au langage harmonique plus souple, ce qui en fait toute son originalité.
La Sonate pour violon et violoncelle de 1922 témoigne parfaitement
de ce changement, et tout l'art lyrique du compositeur se dégage
de L'Enfant et les sortilèges et
des deux Concertos
pour piano & orchestre,
datant respectivement de 1925 et 1931. Tandis qu'en 1920, il refuse de
recevoir la Légion d'honneur, il se voit décerner huit
ans plus tard un doctorat honorifique de l'université d'Oxford,
ce qui confirme son succès à l'étranger. Cette même
année 1928, il compose le célèbre Boléro,
un morceau commandé par la danseuse Ida Rubinstein pour l'opéra
de Paris. Il s'agit encore aujourd'hui de la composition musicale française
la plus jouée dans le monde.
A partir de 1932, une maladie rare le ronge : la maladie de Pick. Cette
affection cérébrale qui lui apporte des états d'excitation
psychique s'aggrave après un accident en taxi survenu peu de temps
après, et il meurt le 28 décembre 1937. De nombreux musiciens
l'accompagnèrent à sa dernière demeure, notamment
Ricardo Vines, Igor Stravinsky, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Manuel
Rosenthal et Robert Casadesus. Jean Zay, alors
ministre de l'Education Nationale, prononce l'éloge funèbre
au
nom du gouvernement.
U
C
Dans une lettre à son père datée du 4 janvier 1783, Mozart fait allusion à la promesse qu'il avait faite d'écrire une œuvre sacrée s'il parvenait à épouser Constance, qui était alors gravement malade. Lorsqu'il amena celle-ci à Salzbourg, en août 1783, il apportait avec lui la partition incomplète d'une messe répondant à ce vœu formulé, semble-t-il, lors des jours difficiles qui avaient précédé son mariage.
La première exécution de l'œuvre inachevée - il y manque la fin du Credo ainsi que l'Agnus Dei - a lieu le 26 octobre à l'église Saint-Pierre de Salzbourg avec Constance dans la partie de soprano solo.
Apparemment, Mozart ne redonna jamais la Messe en ut mineur, et ne se remit donc jamais à y travailler. Toutefois, en mars 1785, il arrange le Kyrie et le Gloria avec de la musique additionnelle, pour en faire l'oratorio italien Davidde penitente (K.469). L'œuvre est exécutée sous cette forme au Burgtheater de Vienne les 13 et 15 mars 1785.
Les styles de la Messe en ut mineur sont extrêmement contrastés. De toute évidence, la grande écriture chorale reflète les études récentes que Mozart avait effectuées sur Bach et Haendel. En revanche, les influences italiennes se retrouvent dans les sections de solistes, tout droit venues de l'opéra, ce que l'éclatant Gloria expérimente au fil de ses huit sections.
Le cœur de la Messe est cependant, dans le Credo, la monumentale aria tripartite pour soprano sur Et incarnatus est, qui semble à la fois une dédicace exaltée de Mozart à la femme qu'il aimait (mais qui dut être embarrassée par les difficultés de l'écriture) en même temps qu'une hymne lumineuse à l'incarnation divine. On comprend qu'après une telle prouesse de raffinement vocal et instrumental, Mozart ait eu du mal à poursuivre son labeur.
La Grande Messe en ut mineur constitue, avec le Requiem, le sommet de la musique religieuse de Mozart, et l'un des points culminants de toute sa production.
F
astueuse, monumentale, dramatique,
solennelle et grave, inspirée, poétique et magnifique :
tels
sont les adjectifs qui qualifient cette œuvre qui manquait au répertoire
de Gradus Ad Musicam.
Les quatre solistes, les chœurs et l’orchestre sont traités
comme des acteurs authentiques pour décrire les épisodes de la
vie d’Elias, que Mendelssohn se représente comme un vrai prophète, « tel
que nous aimerions en avoir de nos jours : fort, plein de zèle, parfois
aussi fâché, en colère et sombre et pourtant comme porté par
des ailes d'ange».
• Elias, op. 70, oratorio de Felix Mendelssohn Bartholdy, pour soprano, alto, ténor et basse soli, chœur à 8 voix et orchestre, d'après le texte de l'Ancien Testament (I Rois, 17-19).
Solistes, Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM
Direction : François LEGÉE
Felix MENDELSSOHN BARTHOLDY
F
Sa soeur Fanny mourut le 14 mai 1847 à Francfort, victime d'une attaque cérébrale. Il disparut dans les mêmes circonstances peu de temps après, âgé de seulement 38 ans, le 4 novembre 1847 à Leipzig.
B
izet a cherché Carmen toute sa vie … et
après avoir écrit Le Docteur Miracle, il affirme : « j’en
ai douté longtemps, mais maintenant je puis affirmer que je suis
musicien ». Bizet a alors 20 ans …
Le spectacle, construit à partir de cette œuvre méconnue,
sert de prétexte à explorer la quête humaine de cet homme
hors du commun, sorte de mise en abyme poétique et musicale.
•Le Docteur Miracle, opérette en un acte de Georges Bizet, sur un livret de Léon Battu et Ludovic Halévy
Comédien, solistes et orchestre GRADUS AD MUSICAM
Spectacle mis en espace
Direction : François LEGÉE
N
é au cœur d'une famille de musiciens, Georges BIZET intègre le Conservatoire dès son plus jeune âge. Il compose sa première Symphonie dès l'adolescence (1855) et obtient le premier grand prix de Rome en 1857. Il se consacre alors à l'enseignement sans négliger ses talents de compositeur. Il écrit pour le théâtre et produit également des opéras, tels que les Pêcheurs de perles (1863) ou la Jolie Fille de Perth (1866). En 1872, l'Arlésienne illustre le spectacle d'Alphonse Daudet mais n'est pas bien accueillie par le public. En 1875, il compose l'opéra CARMEN, qui suscite alors très peu d'intérêt. Bizet s'éteint sans avoir jamais obtenu de reconnaissance. Ce n'est qu'après sa mort que sa dernière œuvre apparaîtra comme un chef-d'oeuvre dramatique et lyrique.