--NEWSLETTUX--
La Gazette du GAM |
GRADUS AD MUSICAM De la France au Mexique Voyage dans la musique baroque Telemann Boismortier Bach Vivaldi De Zumaya
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C e concert est la dernière
étape du voyage dans le monde baroque proposé pour la saison
2015-2016. Sur les routes d'Europe et même au-delà, en compagnie de
jeunes solistes, un départ à la rencontre de grands compositeurs
contemporains : Vivaldi en Italie, Telemann et Bach en Allemagne,
Boismortier en France et le prêtre Zumaya dans le Mexique colonisé
par les Espagnols. Les œuvres, écrites entre 1707 et 1731,
témoignent de la richesse exceptionnelle de cette période. Dans ces 5 œuvres, les contrastes, les harmonies et les instruments, le plus souvent solistes, nous entraînent dans l'univers du baroque. Et pourtant chacun des compositeurs garde une expression très personnelle, quelque chose d'indéfinissable qui permet de l'identifier dès les premières notes. Quant à Bach, il reste celui qui a tenté de dire "un monde où tous les contraires seraient harmonieusement possibles".
Mélodie MILLOT, soprano
Tarifs (hors frais
de location) : 21 euros (normal), 16 euros (réduit + carte
Cézam), 6 euros lycéens, étudiants , gratuit - 16 ans Billetterie à l'entrée du
concert Réservations
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Les cantates de Bach L a cantate est une œuvre pour voix et instruments, plus élaborée que le motet, de nature exclusivement vocale (choral, texte biblique) pour petites formations, bien que certains musicologues aient considéré la participation d’un accompagnement au moins à l’orgue (J.S. Bach en a composé plusieurs). Elle comprend des chœurs, récitatifs, aria (exprimés par un(e) soliste avec appui instrumental) et ritournelles instrumentales. D’abord profane, surtout en Italie, elle est devenue religieuse en Allemagne par l’adoption et l’adaptation de textes bibliques (cantate biblique) et/ou de chorals (cantate-choral par utilisation des strophes des chorals, chaque mouvement de la cantate étant une variation sur le thème initial). Des textes libres ou poétiques plus ou moins lyriques (aria) alternent généralement avec autres éléments. Les principaux auteurs de textes libres ou rimés dont s’est inspiré J.S. Bach ont été Erdmann Neumeister (1671-1756) et Picander, pseudonyme de Christian Frédéric Henrici (1700-1764). Mais J.S. Bach aurait lui-même aussi écrit divers textes libres.À
l’époque de J.S. Bach, la cantate est le prolongement musical du
culte pendant lequel elle est exécutée en une ou plusieurs
parties encadrant la prédication. La cantate débute généralement
par une introduction instrumentale, un chœur, quelquefois un
aria. Elle se termine toujours par un choral à 4 voix, qui tient
également lieu de moment de prière. J.S. Bach a conféré des
structures très variables à ses cantates, apportant souvent des
innovations. Il a composé ses cantates pour 5 cycles annuels de
59 cantates destinées à chacun des dimanches de l’année
liturgique luthérienne, soit environ 350 cantates, dont
seulement 250 nous sont parvenues. Cantate BWV150 :
Nach dir, Herr, verlanget mich La cantate est écrite pour basson, deux violons et basse continue, deux voix solistes (soprano, basse) et chœur à quatre voix. La durée d'exécution est d'environ 17 minutes. Il y a alternances de chœurs et d'arias sans récitatifs ni répétitions da capo et il n'y a pas de mélodie chorale. Bach utilise intensément la fugue chorale et l'imitation polyphonique, changeant souvent très rapidement de tempo et de caractère au sein des mêmes mouvements pour adapter une nouvelle idée musicale à chaque phrase du texte. Cette cantate est unique par son orchestration clairsemée ainsi que pour l’indépendance et la prééminence du chœur que l'on entend dans quatre des sept mouvements. La sinfonia et le chœur d'ouverture sont tous deux basés sur un motif d'un saut d'octave suivi de cinq demi-tons descendants. Cette figure chromatique, parfois appelée « basse lamento », a été utilisée par des compositeurs tels que Monteverdi comme représentation musicale de l'angoisse, de la douleur et de la nostalgie. Le cinquième mouvement est un des rares trios vocaux dans l’œuvre de Bach ainsi que le seul mouvement de la cantate qui soit en mode majeur, passant du si mineur au ré majeur. Le dernier mouvement est une chaconne construite sur une ligne de basse qui passe par une série de modulations. Le thème de ce mouvement final a été adapté par Johannes Brahms pour le finale de sa quatrième symphonie.
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oseph
Bodin de Boismortier est le fils de Michel Bodin, ancien
militaire reconverti dans la confiserie. La famille s’installe
dès 1700 à Metz, et Joseph commence l’apprentissage de la
musique auprès de Joseph Valette de Montigny. Celui-ci lui
apprend le chant et la flûte, qui est en train de devenir un
instrument très en vogue. En 1713, Boismortier
quitte le giron familial pour Perpignan où son ami, le vicomte
d’Andrezel, lui a trouvé la charge de receveur de la Régie
Royale des Tabacs pour les troupes du Roussillon. En 1724, il se
rend à Paris. Ne souhaitant pas occuper de poste officiel dans
une cour ou une chapelle, Boismortier compte parmi les premiers
à vouloir vivre de ses compositions. Même si la majeure partie
de son œuvre est dédiée à la flûte traversière, Boismortier ne
néglige pas pour autant les autres instruments : sonates pour
basses, suites pour clavecin, sonates et suites pour musette et
vièle, sonates en quatuor, œuvres pour hautbois et flûte à bec.
Ses pièces, très appréciées du public parisien, lui permettent
d’intégrer les salons les plus réputés ainsi que l’Opéra et le
Concert Spirituel. Il compose d’ailleurs trois opéras-ballets
ainsi qu’un certain nombre de cantates.
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Antonio VIVALDI N é le 4 mars 1678, fils de Giovanni Battista Vivaldi, violoniste à l'orchestre de la basilique Saint-Marc de Venise, Antonio Vivaldi est destiné à la prêtrise. Précoce et extrêmement doué pour la musique, il apprend le violon auprès de son père. Très tôt admis à la Chapelle ducale, il bénéficie de l’intense vie musicale qui anime la basilique Saint-Marc et ses institutions. Ordonné prêtre en 1703, il doit cependant renoncer à exercer son ministère à la suite d'une maladie. Il est nommé alors maître de violon et compositeur en résidence à l’orphelinat Conservatorio dell’Ospedale della Pietà, où il entretient jusqu'en 1740 un orchestre réputé dans toute l'Europe et compose pour les concerts que l'hospice offre le dimanche. Il y écrit également la plupart de ses œuvres à destination de ses élèves. L'édition et la diffusion de ses œuvres lors de ses nombreuses tournées en Europe, dont il est en même temps l'interprète, lui assurent une popularité internationale. Excellent violoniste selon de nombreux témoignages, Antonio Vivaldi se consacre principalement à la forme du concerto : il introduit en particulier de nouvelles techniques de jeu, enrichit l'orchestration et redéfinit la forme du concerto grosso. Ainsi les recueils l'Estro armonico, la Stravaganza et les célèbres Quatre Saisons (Il Cimento dell'armonia e dell' invenzione) posent-ils les jalons du concerto soliste. Extrèmement prolifique, l'œuvre de Vivaldi comprend plus de 470 concerti et sinfonie, 45 opéras, 2 oratorios, plus de 100 cantates, arie et serenate, 75 sonates et une quarantaine d'œuvres de musique sacrée dont un Gloria en Ré Majeur.
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Manuel DE ZUMAYA M anuel de Zumaya (c. 1678 – 1755) est sans doute le compositeur mexicain le plus connu de la période coloniale de la Nouvelle Espagne. En même temps, on peut dire que sa musique est le sommet du style baroque dans le Nouveau Monde. Il fut le premier musicien d'Amérique à composer un opéra en italien, appelé Partenope (à présent perdu). Manuel de Zumaya est né à Mexico et était un mestizo (sang-mêlé). En 1715, il fut nommé Maître de Chapelle (chef d'orchestre) de la cathédrale de Mexico, et fut l'un des premiers Américains à occuper cette fonction. Il y resta jusqu'en 1738, quand il partit à Oaxaca,où il suivit son ami intime l'évêque Tomas Montaño en dépit des protestations des fidèles et des membres de l'orchestre de la cathédrale de Mexico qui souhaitaient le garder. Manuel de Zumaya est mort le 21 décembre 1755, à Oaxaca,. Les œuvres de Zumaya ne furent jamais publiées de son vivant, et sont restées inconnues en dehors du Mexique jusqu'en 1952 quand son nom fut mentionné pour la première fois en Angleterre. ll semble que l'œuvre de Manuel de Zumaya ait été très abondante. Une grande partie a été perdue, mais ce qui nous est parvenu est tout simplement extraordinaire. En matière de musique sacrée, Zumaya peut tenir la comparaison avec bien des compositeurs baroques italiens, et>son audace harmonique extrême est un trait qui distingue Zumaya de ses contemporains. Il composa plusieurs messes ordinaires,une lamentation, et de nombreux motets. De Zumaya a été particulièrement prolifique en matière de villancicos (chants de Noël).
Actuellement, De Zumaya fait l'objet d'une redécouverte et
il y a plusieurs projets en cours pour préserver son œuvre, principalement conservée à la cathédrale de Mexico et la cathédrale de Oaxaca.
Ce ne sont pas les seuls endroits où ses œuvres ont été localisés.
Des partitions ont été retrouvés dans différentes églises et collections de
Nouvelle Espagne, territoires appartenant aujourd'hui aux États-Unis, et au
Guatemala.
Ses compositions
traduisent la modernité de l'époque des Bourbon, comme en
témoigne la nouvelle langue tonale, incorporant arias et récitatifs,
l'utilisation d'instruments à cordes (violons, violes, violoncelles) des
bois, l'utilisation de formes comme la cantate pour voix seule combinant des éléments de l'opéra italien, le traitement ample de la polyphonie, avec des pièces à 8 voix.
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Georg Philipp Telemann C ontemporain de Bach, Telemann est l’un des compositeurs allemands les plus célèbres de son époque notamment par sa production atteignant les 6000 œuvres. Il marque par son goût de la nouveauté la transition entre l’âge baroque et la période classique. Issu d’une famille de classe moyenne dont le père est pasteur, il entreprend, après avoir suivi des études de droit à Leipzig, des études musicales à l’encontre de ce que souhaite sa famille. Il compose son premier opéra « Sigismund » (perdu) à l’âge de douze ans ainsi que des motets pour les services dominicaux de l’Eglise. Il fonde à Leipzig le « Collegium musicum », orchestre amateur qui comprend une quarantaine d’étudiants. Il est nommé maitre de chapelle à la cour du Comte Erdmann II de Promnitz en Pologne pour qui il compose 200 ouvertures dans le style français en moins de deux ans. Après avoir été maitre de chapelle à Eisenach et directeur de musique de la ville de Francfort, il est nommé directeur de la musique des Eglises de la ville de Hambourg. Grace à son deuxième mariage, avec Katharina Textor, il prend le titre de « bourgeois », ce qui lui donne de côtoyer l’élite locale pour qui il organise des concerts publics. Il prend la direction de l’Opéra de Hambourg qu’il se voit contraint de fermer peu après en raison du peu d’af fluence. Il rencontra Haendel et Jean-Sébastien Bach avec qui il se lia d’amitié. Très renommé à son époque, il refusa de nombreux postes tout au long de sa vie. Il composa environ 6000 œuvres dont la majeure partie fut publiée de son vivant lors de son séjour à Paris. Il est l’auteur de 3 autobiographies, en 1718, 1729 et 1740.
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