La Gazette du
GAM |
TCHIKIDAN Etienne PERRUCHON
|
|
Autrefois, TCHIKIDAN était le nom d'une grande fête annuelle dogorienne où les enfants avaient tous les droits. Ils pouvaient, à cette occasion, exprimer leurs souhaits et vœux pour les saisons à venir. Si ce n'était pas une fête laïque, on pourrait la comparer aux fêtes de Noël de notre société. Ces sept jours de fêtes étaient rythmés, comme toujours chez les Dogoriens, par des chants et très souvent par la danse. Le succès foudroyant de DOGORA a amené Etienne Perruchon a composer une autre œuvre dans la même veine, dans la même langue, le dogorien, le même climat & avec le même souci d'exploiter toutes les potentialités émotionnelles de la musique chorale. Avec une différence : il s'agit ici d'une composition pour chœur d'enfants exclusivement. Et le défi est donc plus difficile à relever pour le chef et les formateurs des chœurs.
TCHIKIDAN Etienne Perruchon Concerto pour trompette Alexander Aroutounian Jean Sébastien BUSSMANN, trompette Chœur d'enfants des collèges Emile Gallé d'Essey-lès-Nancy, Frédéric Chopin et Guynemer de Nancy Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Samedi
21 mai 2011 à 20h30 Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert) Réservations : Renseignements : 03 83 36 85 98
Etienne PERRUCHON
tienne Perruchon (né en 1958) a composé un grand nombre d’œuvres appartenant à des genres aussi différents que la musique de film, la musique de scène, la musique symphonique, ou la chanson. Depuis 1981, date de sa première commande, il a signé la musique de nombreuses pièces de théâtre, dont plusieurs ont été mises en scène par Charlie Brozzoni, comme La grande Parade au cabaret de l’Ange Bleu, prix du « off » à Avignon en 1995, et Éléments moins performants de Peter Turini. Dans les mises en scène d’André Engel, deux pièces de Georg Büchner, Woyzeck & Léonce et Léna, pour laquelle Etienne Perruchon a obtenu le Prix du Meilleur Compositeur de musique de scène du Grand Prix de la critique 2001/2002. En 2004, Patrice Leconte découvre DOGORA et convainc Perruchon d’en faire un film musical et impressionniste. Etienne Perruchon se verra décerné le « Mozart de 7ème art » au festival d’Auxerre pour la musique de ce film, que GRADUS AD MUSICAM a interprétée de nombreuses fois. En 2005, Patrice Leconte lui confie la composition de la musique des « Bronzés 3 ». Il compose toute la musique du spectacle musical "La Goutte au Pépère" de et avec Richard Gotainer (octobre 2004 au Théâtre du Temple). Etienne Perruchon écrivit ensuite l'opéra pour enfants Pinocchio sur un livret de son épouse Jeanne Perruchoni. Sa complicité avec Patrice Leconte continue à travers des collaborations pour le cinéma (La guerre des Miss, Vision Pékin) et le théâtre (Grosse chaleur). En 2009 le Musée Historique de Jérusalem et la société Skertzo lui ont confié la composition de la musique du nouveau spectacle permanent du site historique de « La Tour de David ». Il travaille actuellement à l’écriture d’une comédie musicale pour un film d’animation qui sera réalisé par Patrice Leconte d’après le roman de Jean Teulé Le magasin des suicides. Son épopée dogorienne continue avec deux nouveaux opus : TCHIKIDAN et SKAANZA.
|
Chantez-vous dogorien ? es enfants de DOGORA sont nés de l'imagination du compositeur Etienne PERRUCHON, qui les a inventés en même temps que la musique. Ce sont des enfants comme vous et moi, mais qui ont en propre et en commun une langue, le dogorien, qui, contrairement à toutes les autres langues, sert uniquement à chanter. En effet, on ne peut pas se servir du dogorien pour dire des platitudes ou des méchancetés, pour se chamailler ou s'invectiver, pour proférer des menaces ou des insultes. Et puisqu'on ne peut pas le parler, mais seulement le chanter, le dogorien ne peut servir qu'à exprimer des choses importantes. Le dogorien est en effet un langage du cœur et une modalité de l'émotion. Le vocable « Dogorien » vient du nom populaire donné aux nomades originaires de Dogora. Le langage des Dogoriens est fabriqué très rapidement avec quelques mots basiques en « Proszechniak » puis, au cours des voyages, s'est enrichi de nombreux patois montagnards européens. On a retrouvé des Dogoriens dans plusieurs pays slaves mais également en Grèce et en Crête, ainsi qu'en Italie et même en Autriche. Les Dogoriens ont maintenant disparu en tant que nomades, il ne reste plus que quelques communautés et familles dans certaines montagnes. Interview d’Etienne PERRUCHON Le dogorien est une langue inventée, un «trompe l’oreille» comme tu aimes si bien dire, mais comment choisis-tu les sonorités pour que cela fonctionne en trompe l’oreille ? Je suis très sévère avec les paroliers en ce qui concerne la musicalité des mots. Un simple texte poétique, aussi beau soit-il, n’est pas forcément une bon texte de chanson. Alors pour DOGORA c’était simple, je n’avais qu’à penser à cela puisque le problème du sens était réglé. Les phonèmes sont-il d’après toi intimement liés à des émotions? C’est possible. En tout cas chez moi c’est évident. Quand j’entends sonner certaines langues, des sensations différentes s’emparent de moi. Un mot, une phrase dans une langue que je ne connais pas me transportent vers des émotions particulières. Pourquoi écrire pour des enfants, je veux dire, pas de la musique pour que les enfants l’écoutent mais surtout la chantent en choeur et en soliste? Tout d’abord, j’aime particulièrement le timbre des voix d’enfants. Et puis j’aime associer à ces timbres si jeunes des propos artistiques plus sérieux que ce qu’on leur propose habituellement. Comment expliques-tu que depuis Britten, il y ait si peu d’œuvres pour enfants ? Peut-être parce que les compositeurs ne comprennent pas l’énorme potentiel émotionnel des voix d’enfants. Ils sont souvent, je pense, freinés par l’ambitus* restreint des tessitures d’enfants. *ambitus : amplitude d'une voix, du son le plus grave au son le plus aigu
Chœurs d'enfants La participation de jeunes collégiens à un concert de la saison constitue pour GRADUS AD MUSICAM un objectif stratégique. Ces actions ont pour ambition de mettre les élèves au cœur de la réalité d'une production artistique (rencontre avec solistes et musiciens), de leur faire découvrir les œuvres au programme du GAM, mais surtout de les rendre acteurs des concerts par la présentation d'une production qui leur est parfois spécifique. Ces projets sont activement soutenus et encouragés non seulement par le Rectorat à travers la DAAC, mais aussi par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et le Conseil Général de Meurthe & Moselle. Au-delà des nécessaires relations institutionnelles qui facilitent la réalisation de projets artistiques enrichissants, l'objectif du GAM est à la fois simple et ambitieux : donner à des jeunes l'envie de faire de la musique. Les enfants de DOGORA ont appris à exprimer leurs émotions à travers un langage universel, la musique, sous les espèces d'une langue, le dogorien, créée pour eux par un grand compositeur actuel. |
Alexandre AROUTOUNIAN é le
23 septembre 1920 à Erevan en Arménie,
Alexandre AROUTOUNIAN est un pianiste et
compositeur arménien. Il commence ses études
musicales à 7 ans, dans un groupe d ‘enfants du
Conservatoire d’Etat d’Erevan, puis, à l’âge
de
quatorze ans, y est admis pour étudier le piano
et la composition. Dès l’âge de 19 ans, il intègre
l’Union des compositeurs d’Arménie après
avoir
gagné un concours de composition. Il passe son diplôme au Conservatoire
de Musique d’Erevan à la veille de la Seconde
Guerre mondiale. Pendant la guerre, Aroutounian poursuit une activité de
pianiste concertiste et de compositeur : en 1944 par exemple, il joue
son propre
concerto de piano avec l’Orchestre d’Etat de l’URSS à Moscou.
En 1946, il est admis au Conservatoire
de Moscou, où il
participe à des ateliers de la Maison de la Culture Arménienne,
en étudiant la
composition avec Genrikh
Litinsky. En septembre 2010, le 90° anniversaire d’Alexandre Aroutounian a été célébré en sa présence par une série de concerts dans sa ville natale. Le Concerto pour trompette
en la bémol majeur
|
Jean-Sébastien BUSSMANN
ean-Sébastien
BUSSMANN débute la trompette à l'Ecole de Musique d'Epinal,
ville où il
poursuit des études générales avant de se consacrer
entièrement à la
musique au Conservatoire de Nancy dans la classe de D. TOMBA. Après
l'obtention des médailles
d'or de trompette, musique de chambre et solfège (1997), il rentre
au Conservatoire de Paris dans la classe de G. TOUVRON et après son
prix, travaille avec P. CLARHAUT puis A. PLOG à Freiburg-im-Breisgau. C'est pour de nobles et belles raisons qu'il a proposé d'interpréter le concerto d'Aroutounian. D'une part, il s'agit d'une œuvre très connue des trompettistes, mais ignorée du grand public. D'autre part, ce concerto permet à la trompette de briller de tous ses feux : l'auditeur y est sans cesse entraîné d'une fougue intrépide à une sérénité limpide, bousculé de fureurs tonitruantes à de placides tendresses. Ce sera la première fois que Jean-Sébastien interprétera ce somptueux concerto en situation réelle avec un grand orchestre, c'est dire que l'émotion sera au rendez-vous pour cette grande première. Il a souvent joué en soliste des concertos baroques, comme ceux de Haendel ou Vivaldi. Il fait aussi partie de plusieurs ensembles, avec lesquels il a été amené à voyager un peu partout, en République Tchèque, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, en Chine, où il fut invité avec le Quatuor Cébaré par le Conservatoire du Sichuan dans la ville de Chengdu. Un voyage mémorable, qui lui permit de constater l'insatiable appétit des Chinois pour la trompette et la musique en général. Ainsi d'ailleurs que leur intérêt pour les partitions : ils saisissaient toutes les occasions pour photocopier à outrance les partitions qu'on leur montrait... Sacrés Chinois...Mais l'immense conservatoire de Chengdu était une ruche où les élèves travaillaient leurs instruments jusque tard dans la nuit. En France aussi, la trompette jouit d'une faveur croissante : alors qu'il y avait il y a 10 ans 5 élèves à Vandœuvre, il y en a aujourd'hui 25, et ce sont de plus en plus souvent des filles, alors que la trompette était autrefois un instrument typiquement masculin. C'est la fête à la trompette... Jean-Sébastien s'intéresse beaucoup à la lecture ; son auteur préféré est Romain Gary, mais il aime aussi lire les livres qui paraissent au fil du temps : son livre de chevet est actuellement Le Lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann. Il aime aussi aller au cinéma, il a été récemment très impressionné par le film Black Swan, un thriller percutant & virtuose autour du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Jean-Sébastien est aussi un amateur passionné de whisky, et notamment de whiskey irlandais, dont il possède chez lui en permanence 6 marques différentes. Il est vrai que lever le coude est pour un trompettiste un geste naturel et affectueux, mais heureusement la trompette ne rend jamais pompette. Ce nonobstant, la trompettomanie est une addiction souvent enivrante, et c'est ainsi que ce trompettomane whiskophile intervient fréquemment et depuis longtemps avec GRADUS AD MUSICAM, dans l'orchestre ou en soliste. Beaucoup de gamistes ont gardé un souvenir brûlant de ce fameux concert à Celle en Allemagne, où, à la fin du Chant des Rouleaux, la déploration de la trompette sembla planer douloureusement comme un chant d'éternité au-dessus d'Auschwitz et Buchenwald. Et les spectateurs, pétrifiés par l'émotion, se retinrent longtemps d'applaudir. |
TCHIKIDAN A BADONVILLER Avec le Requiem
de Fauré Le 22 Mai 2011 à 17h en l'église de Badonviller, l'association Art et Culture en Badonvillois vous invite au Concert du GAM (Gradus Ad Musicam), orchestre symphonique et Grand Chœur de Nancy qui jouera au côté des choeurs d'enfants de Nancy et de la Chorale d'enfant de Badonviller et d'Ogéviller. Au programme de ce concert exceptionnel : Requiem de FAURE et Tchikidan de E. PERRUCHON Entrée : 10 € - Tarif Réduit : 7 € Pour tout renseignement vous pouvez vous adressez au 06.11.94.04.29 Les réservations s'effectuent au 03.83.71.07.86 du lundi au vendredi de 18h à 20h. |
|
www.gradus-ad-musicam.com |
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com |
Partenaires de Gradus Ad Musicam : |
|