La Gazette du
GAM |
DOMJEVIN LE RETOUR |
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our la deuxième année consécutive, GRADUS AD MUSICAM a convié une cinquantaine de choristes de la MJC de Domjevin, de Dombasle & de Blâmont formés tout exprès par François Legée & Régine Colin à une fête du chant en l'église de DOMJEVIN, un magnifique édifice paré d'une vaste nef et d'un pittoresque clocher à bulbe. Cette collaboration est née en 2010 à l'initiative d'Yves Carrier, qui, président de la MJC de DOMJEVIN et aussi violoniste dans l'Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM, s'emploie, avec son conseil d'administration, à animer les trois villages pour en renforcer l'attrait. L'objectif de la MJC consiste à installer & perpétuer l'organisation de concerts classiques. Cette action s'inscrit donc dans la continuité, avec l'appui de la Communauté de Communes de la Vezouze et de la Région Lorraine... et bien sûr de GRADUS AD MUSICAM, qui souhaite contribuer au développement de la musique en milieu rural. Le programme de cette année, particulièrement ambitieux, comportera deux grandes œuvres de musique sacrée que le GAM a souvent interprétées, la Misa Tango du compositeur argentin Luis Bacalov, et le célèbre Requiem de Gabriel Fauré. Ce n'est pas tous les jours qu'une petite église rurale accueille un grand chœur et un orchestre symphonique. Ce concert sera donc à marquer d'une pierre blanche.
Gabriel FAURÉ Caroline MONGIN, soprano Luis BACALOV Célia PIERRE, soprano Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Vendredi 25 mars 2011 à 21h Entrée 10€ - 7€ tarif réduit Renseignements & réservations : CARRIER Yves |
DOMJEVIN OMJEVIN, comme bien d'autres communes de Lorraine, a été férocement éprouvé par les tourmentes et les vicissitudes de l'histoire. Née à l'époque gallo-romaine, ses moments de quiétude et de prospérité furent fréquemment emportés par les ravages des guerres et des épidémies. Durant l'Inquisition, de 1584 à 1630, Domjevin fut un des villages où il y eut le plus d'habitants exécutés (à Blâmont) pour sorcellerie : 13 femmes, 3 hommes et même, paraît-il, 6 chiens. Pendant la guerre de Trente Ans, qui décima la population de toute l'Europe, Domjevin subit toutes espèces de saccages & de fléaux, au point qu'en 1648 le village ne comptait plus que 30 habitants. Bien plus tard, en 1914, Domjevin fut occupé par les Allemands. La population fut évacuée et à son retour retrouva un champ de ruines. De nombreuses maisons ne furent jamais reconstruites. Ensuite, en 1945, lors de la libération, pas moins de 30 000 obus furent tirés sur le village. Et pourtant, malgré ces incessantes calamités, Domjevin a toujours fait preuve de vitalité. C'est ainsi que l'église actuelle fut inaugurée en 1733, remplaçant l'ancienne église vétuste et trop petite. Avec ses 350 places, elle paraît aujourd'hui démesurée pour les 270 habitants du village, mais c'est pour le bien de la musique ... Domjevin dispose aussi d'un lieu de pèlerinage, la Bonne Fontaine. Avant la Révolution, on venait déjà à la source, réputée pour ses vertus bienfaisantes. En 1851 une chapelle néogothique fut construite. En 1944, la nef fut détruite, seuls le chœur et la statue de la vierge furent épargnés ; la nef fut remplacée par une construction plus moderne. Cette chapelle est aujourd'hui un havre de spiritualité : plus de 10 000 visiteurs viennent s'y recueillir et s'y abreuver chaque année. C'est un lieu privilégié pour le calme et le recueillement.
Pour venir à Domjevin :
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Luis BACALOV Misa Tango uis BACALOV, compositeur italien d'origine argentine, né à Buenos Aires en 1933, a composé de nombreuses musiques de films. Parmi ses créations les plus renommées comptent la musique pour le film Il Postino de Michael Radford, qui lui valut l'Oscar de la meilleure partition originale, et L’Évangile Selon Saint Mathieu de Pier Paolo Pasolini (nominée par l’Académie de Hollywood). La MISA
TANGO, composée en 1997 pour solistes, chœur
et grand orchestre, est une adaptation espagnole du texte de la messe
; le texte de l'Ordinaire - Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus et Agnus
Dei - n'est pas chanté intégralement, ce que Bacalov
a justifié par le désir de s'adresser également à des
personnes qui n'ont pas nécessairement les mêmes croyances,
en soulignant dans la messe les aspects de Dieu qui sont communs
aux chrétiens, aux juifs et aux musulmans. Le texte est donc
soigneusement raccourci pour être adapté aux trois grandes
religions monothéistes. Dans le Sanctus, le bandonéon
joue une sorte de déchant avec le violoncelle solo, puis retrouve
le rôle de premier soliste dans l'Agnus Dei qui conclut
la messe. Le dernier mot que l'on entend est paz (paix),
chanté par le chœur et les solistes sur un accord inattendu
de la majeur qui vient conclure la messe dans le plus pur respect
d'une règle baroque : celle qui veut qu'un morceau, surtout
un morceau de musique sacrée, se termine en mode majeur. Bacalov
s'inscrit ainsi dans la lignée des grands oratorios de Bach
et de Haendel.
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Gabriel
FAURÉ
a musique religieuse de Gabriel FAURÉ n'a pas pour dessein d'inspirer la terreur de la mort, mais de donner le goût du paradis. En effet, Fauré comprend la religion comme source d'amour et non de crainte, et c'est pourquoi son requiem est dépourvu d'effets grandioses et tonitruants. Il ne comprend d'ailleurs pas de Dies Irae ni de Tuba mirum, séquences où se déchaîne traditionnellement le tonnerre de la colère divine. En revanche, il regorge de délicate tendresse, notamment dans le Pie Jesu pour soprano, une mélodie sublime que tout le monde connaît et qui incarne à elle seule la quiétude de la vie éternelle telle que l'imaginait le compositeur . Le Requiem de Fauré est
en définitive une Messe des morts pleine de vie et de
lumière :
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BIENTÔT, TRÈS BIENTÔT... Georg Philipp TELEMANN Johann Sebastian BACH armi les 46 Passions écrites par Telemann, dont 23 furent retrouvées, figurent les « oratorios de la Passion ». Ces ouvrages, plutôt destinés aux salles de concerts, sont construits autour d’un livret entièrement versifié et très différent du strict texte évangélique. C’est un de ces Oratorios de la Passion, Der Tod Jesu, que propose Gradus Ad Musicam : œuvre puissante et émouvante, jamais entendue en Lorraine. Ce concert sera enrichi d'un motet de J.S. BACH. Laure BAERT , soprano
Ensemble Vocal & Orchestre de Chambre GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Dimanche
10 avril 2011 à 17h Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert) Réservations : Renseignements : 03 83 36 85 98
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TCHIKIDAN
de Perruchon
ous avez aimé Dogora, vous aimerez TCHIKIDAN d’Étienne Perruchon : la même énergie, le même souffle et cette même langue, le dogorien, dont on sait qu’elle donne à la musique un sens universel. Dans la même veine émotionnelle, le concerto pour trompette écrit en 1950 par le compositeur arménien Alexandre Aroutounian, servi par un jeune trompettiste, fidèle ami du GAM. Jean Sébastien BUSSMANN, trompette Chœur d'enfants & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Samedi
21 mai 2011 à 20h30
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www.gradus-ad-musicam.com |
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com |
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