La Gazette du
GAM |
L'EMPEREUR Ludwig VAN BEETHOVEN Concerto n° 5 pour piano & orchestre |
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e prochain concert de GRADUS AD MUSICAM se propose d'être impérial, grâce au 5° concerto de BEETHOVEN dit "l'Empereur". Deux cents ans après sa création, ce génial monument du répertoire concertant sera interprété par un jeune pianiste nancéien, Jeffrey NAU, accompagné par l'Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM. Il y aura aussi le GLORIA de John RUTTER, un grand classique du répertoire choral, que GRADUS AD MUSICAM présentera avec son effectif choral au grand complet & un ensemble de cuivres et percussions particulièrement percutant. Le concert comprendra également une œuvre
pour quintette de cuivres d'un compositeur russe peu connu du siècle
passé, Victor EWALD. Cette Symphony for Brass Choir sera
interprétée
par l'ensemble En'Tract, un jeune quintette de cuivres créé en
2007. Victor EWALD Symphony for brass choir Ensemble de cuivres En'Tract Ludwig VAN BEETHOVEN 5° concerto pour piano & orchestre Jeffrey NAU, piano John RUTTER Gloria pour chœur & orchestre Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Mardi
18 janvier 2011 à 20h45 Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert) Réservations : Renseignements : 03 83 36 85 98
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Le 5° concerto de BEETHOVEN Au son du canon, le chant du piano n 1809, la France et l'Autriche sont de nouveau en guerre. Le 13 mai, après un bombardement de deux jours, Napoléon entrait à Vienne. Dix jours plus tard, Joseph Haydn, le plus célèbre compositeur de son temps et mentor de Beethoven, meurt à l'âge de 77 ans. La famille impériale autrichienne est contrainte de quitter Vienne occupée. La guerre continuera à faire rage en Autriche jusqu'au traité de paix de Vienne le 14 octobre 1809, conséquence de la bataille de Wagram. Pendant ce temps, Beethoven est chez son frère...il enfouit sa tête sous des coussins pour tenter de protéger ses oreilles - et ce qui lui reste d'ouïe - pendant les bombardements. C'est dans ces circonstances dramatiques qu'il compose son 5° concerto pour piano. Il est dédié à son élève et ami l’archiduc Rodolphe, plus jeune fils de la famille impériale et dédicataire également de son quatrième concerto. L'Empereur des Français se plaît à Vienne et c'est de là qu'il gouverne. Le 15 août 1809, il y fête son 40e anniversaire en grande pompe. Les cloches de toutes les églises viennoises sonnent en son honneur. C'est que Vienne était devenue la capitale européenne de la musique et un centre d'attraction pour tout l'espace germanophone, avec Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert entre autres. C'est la période qu'on appela ensuite le classicisme viennois. En 1805, sous l'occupation française, déjà, on put par exemple entendre l'opéra "Fidelio" & la troisième symphonie de Beethoven donnés au Theater an der Wien. Ce n'est pourtant pas à Vienne, mais au Gewandhaus de Leipzig que fut créé le Concerto pour piano n° 5 le 28 novembre 1811. Il est connu sous le surnom Concerto l'Empereur en français (et en anglais), sans qu'on sache très bien pourquoi. En tout cas, ce qualificatif ne lui a pas été donné par Beethoven, mais par un ami, pour une raison à vrai dire impénétrable. En effet, le concerto ne peut guère être un hommage à Napoléon, que Beethoven exécrait depuis qu'il s'était couronné empereur en 1804, et il l'abhorrait d'autant plus en 1809 que les canons français bombardaient Vienne et aggravaient sa surdité. Le qualificatif ne peut guère davantage glorifier l'Empereur d'Autriche, qui ne cessait de perdre des batailles et faisait donc figure de vaincu dépouillé de son prestige. En somme, le terme ne fait sans doute référence à aucun des deux empereurs, et n'est peut-être qu'une auto-référence au caractère majestueux, impérial du concerto, l'une des œuvres les plus belles de Beethoven. Ce qui expliquerait pourquoi ce surnom n'est pas du tout en usage en Allemagne et en Autriche, où on l'appelle simplement et sobrement 5. Klavierkonzert. Le Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur opus 73 est une œuvre virtuose et donc très exigeante pour le soliste. Beethoven ne l'a sans doute jamais entendu autrement que dans sa tête. Sa surdité était en effet très avancée lors de la première en 1811 à Leipzig, au point qu'il ne put le jouer lui-même. C'est le grand pianiste et compositeur allemand Friedrich Schneider qui assura la partie soliste, accompagné par l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig. La première viennoise fut donnée le 11 février 1812 avec Carl Czerny au piano. Napoléon s'apprêtait alors à envahir la Russie. Ce fut bientôt la Berezina et l'abdication. Beethoven, lui, triompha au Congrès de Vienne en 1815, où il fut, en quelque sorte, l'empereur de la musique.
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Jeffrey NAU Piano appassionato effrey NAU est né à Nancy en 1983, mais il a passé toutes ses jeunes années en Nouvelle-Calédonie, où ses parents étaient enseignants. C'est là-bas, aux antipodes, qu'il apprit le piano, lequel devint sa grande passion. Il revint en 1997 dans sa ville natale pour entrer au Conservatoire National de Région dans la classe d’Anca Teculescu. Il se perfectionna ensuite dans la classe de Monique Debus et obtint ses 1ers prix de piano, de musique de chambre, formation musicale et culture musicale. En 2004, il obtint le C.F.E.M. en accompagnement au piano dans la classe de Jeanne Bon-Rougier et poursuivit ses études au C.N.R. de Paris où il obtint un 2ème prix de piano dans la classe d’Olivier Gardon. C'est au Conservatoire de Lyon qu'il couronna son parcours dans la classe de Michel Tranchant avec le Diplôme National d’Études Supérieures Musicales d’accompagnement au piano mention bien. Jeffrey se produit assez souvent dans des concerts de musique de chambre, en particulier avec le violoniste Damien Vergez, avec qui il obtint le deuxième prix au Concours International de Musique de Chambre de San Sebastian (Espagne). Il est apparu également avec le Quatuor Connivence au festival « Les Musicales du Parc de Wesserling » en Alsace, et bien sûr aussi à Nancy, notamment dans le cadre du festival « Nancyphonies ». Il s'est récemment trouvé un nouveau partenaire, le violoniste César Guigue, avec il qui il a effectué en 2009 une tournée tromphale en Guadeloupe. C'est là que Jeffrey signa ses premiers autographes! Mais il n'est pas du genre à se prendre pour une star! Professeur de piano et accompagnateur au Conservatoire de Nancy depuis septembre 2008, il est également accompagnateur attitré du chœur GRADUS AD MUSICAM, où il est fort apprécié pour sa gentillesse, sa disponibilité et surtout pour son ébouriffante virtuosité. D'un naturel paisible & pondéré, Jeffrey le pianiste a plusieurs violons d'Ingres. Fondu de voyages, il aime bourlinguer de-ci de-là, où son humeur vagabonde daigne le mener. C'est ainsi qu'il a déjà découvert l'Australie & plusieurs pays d'Asie, la Réunion, les Etats-Unis et surtout New York, sa ville préférée. Gourmand de musique et de voyages, il est aussi un gastronome passionné et maître-queux accompli ; inconditionnel de la cuisine française, il aime mitonner des plats comme le parmentier de canard arrosé par exemple d'un Bordeaux Saint-Julien ou le bœuf bourguignon agrémenté d'un Gevrey-Chambertin. Féru d'histoire, il adore se plonger dans le passé, et s'intéresse en particulier à tout ce qui concerne la Révolution Française. C'est lui-même qui a choisi d'interpréter le 5° concerto de Beethoven, non seulement pour son plaisir propre, mais aussi celui de ses parents, dont c'est le concerto préféré. Le concert du 18 janvier sera donc un grand jour pour Jeffrey, qui jouera pour la première fois un grand concerto (et quel concerto!) avec un orchestre symphonique (et quel orchestre!) devant un public (et quel public!). Un grand moment donc pour lui, pour ses proches, pour ses amis, et pour tous ceux qui auront le plaisir de l'écouter. Pour l'occasion, il jouera par cœur, sans partition. Papa depuis cinq mois d'un petit Arthur, Jeffrey voit l'avenir en famille et en musique, en amoureux de la vie.
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John RUTTER
ohn RUTTER fait
ses études à la Highgate School
de Londres. Il suit des études
de solfège au Clare College (Cambridge).
Il devient chef de ce chœur puis directeur musical de 1975 à 1979.
En 1974, à l'occasion d'un séjour aux États-Unis, il dirige
sa première cantate, Gloria, au Witherspoon Hall d'Omaha. En 1981, il
fonde son propre chœur, les Cambridge Singers, spécialisé dans
la musique chorale sacrée. Cet ensemble vocal a depuis réalisé de
nombreux enregistrements, notamment des propres œuvres de Rutter. L'œuvre de John Rutter est avant tout marquée par ses compositions
pour des chorales. Héritier de la tradition liturgique anglaise, il
compose principalement des pièces religieuses qui peuvent être
aisément interprétées par des chœurs non professionnels.
Il ne se définit cependant pas comme croyant ; en 2003, il a déclaré à CBS
: « Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être croyant,
ou de chercher à promouvoir la foi religieuse pour composer de la
musique religieuse de qualit é. ». Il a également écrit des œuvres profanes, notamment des
opéras pour enfants et des pièces pour orchestre. John Rutter dirige également de nombreux autres chœurs et orchestres à travers
le monde. Il travaille également comme arrangeur et éditeur
musical. Il a ainsi édité les fameux recueils Carols for Choirs
en collaboration avec Sir David Willcocks. GLORIA Commandée par "the Voices of Mel Olson" d'Omaha au Nebraska,
cette œuvre fut créée sous la direction de John RUTTER à l'occasion
de sa première visite aux Etats-Unis en mai 1974. Le texte latin,
inspiré de l'ordinaire de la messe, est tour à tour exalté,
religieux ou jubilatoire. Le Gloria, essentiellement construit comme un chant grégorien, est
divisé en trois mouvements correspondant approximativement à la
structure traditionnelle de la symphonie. Destiné à un ensemble de cuivres, de percussions et un orgue,
l'accompagnement instrumental met en valeur la Gloire de Dieu par sa gaieté et
sa vivacité.
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a tradition allemande des ensembles de cuivres prit racine en Russie après que le tsar Pierre le Grand eut fait venir des savants et ingénieurs allemands en Russie au XVIII° siècle. Viktor Ewald (1860-1935), Russe de souche allemande, s'inscrivit dans cette tradition familiale et devint professeur à l'Institut de Génie Civil à St- Petersbourg, tout en jouant du violoncelle en quatuor lors de soirées familiales et nouant des liens d'amitié avec des gens comme Moussorgsky et Rimsky Korsakov. Ce dernier avait été chef d'une fanfare militaire, et a assurément encouragé Ewald (qui jouait aussi du cor) à composer au moins trois quintettes pour cuivres. L'amour d'Ewald pour les chansons populaires russes - il faisait des excursions dans la campagne pour les recueillir, à la manière des nationalistes russes - lui fournit un matériau important, en particulier les principaux thèmes de son Quintette n°1 en si bémol mineur, appelé aussi "Symphony for brass choir". La musique de chambre de Robert Schumann, le compositeur romantique allemand le plus admiré par les musiciens russes d'avant-garde de cette époque, constitue le modèle de ce morceau, avec son vigoureux contrepoint, ses atmosphères changeantes, son lyrisme, et aussi sa forme classique. Ensemble de cuivres En'Tract : T homas Leforestier, tuba Site Internet de l'ensemble En'Tract : http://quintetteea.free.fr/
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GRADUS
AD MUSICAM présente à tous ses amis
& à ceux qui aspirent à le devenir une belle et musicale
année 2011
GRADUS AD MUSICAM est une formation unique en son genre. Créé en 1982 par François LEGÉE, le GAM est un acteur important de la vie musicale à Nancy, en Lorraine et au-delà. L'association est fondée sur la symbiose entre musiciens professionnels et amateurs, sur la profondeur de champ du regard musical, sur la variété des répertoires abordés. C'est ainsi que le GAM s'est toujours efforcé de respecter un juste équilibre entre, d'une part, l'exploitation du patrimoine légué par les grands compositeurs classiques et, d'autre part, la novation qui prolonge et enrichit la beauté des œuvres du passé, et a constamment recherché le partage entre musique savante et musique populaire : c'est ainsi que nous avons présenté ces dernières saisons des œuvres de compositeurs contemporains comme Kagel, Séjourné, Stasiaczyk, Goubaïdoulina, mais aussi des œuvres de Bacalov et Theodorakis, Khalife, la musique du film DOGORA d'Etienne Perruchon, qui a été donné une dizaine de fois depuis 2005, ainsi qu'un concert de chansons françaises cette saison-ci.
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BIENTÔT ... Georg Philipp TELEMANN Johann Sebastian BACH armi les 46 Passions écrites par Telemann, dont 23 furent retrouvées, figurent les « oratorios de la Passion ». Ces ouvrages, plutôt destinés aux salles de concerts, sont construits autour d’un livret entièrement versifié et très différent du strict texte évangélique. C’est un de ces Oratorios de la Passion, Der Tod Jesu, que propose Gradus Ad Musicam : œuvre puissante et émouvante, jamais entendue en Lorraine. Ce concert sera enrichi d'un motet de J.S. BACH. Laure BAERT , soprano
Ensemble Vocal & Orchestre de Chambre GRADUS AD MUSICAM Direction : François LEGÉE Dimanche
10 avril 2011 à 17h Tarifs : 19€ (normal), 14€ (réduit), 16€ (adhérents FNAC), 6€ (étudiants 20mn avant le concert) Réservations : Renseignements : 03 83 36 85 98
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www.gradus-ad-musicam.com |
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com |
Partenaires de Gradus Ad Musicam : |
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