La Gazette du GAM
N° 16 - mai 2007

   
Concerto pour violon
Le Christ au Mont des Oliviers
Meeresstille und glückliche Fahrt
Beethoven

Eléonore DARMON, violon

La perfection du classique, la ferveur du romantisme - Le seul concerto pour violon composé par Beethoven est un modèle du genre. De facture classique, il associe la perfection mozartienne aux flamboyantes envolées romantiques. C'est le dernier concerto classique et le premier concerto romantique. Il sera interprété par la jeune violoniste prodige Eléonore Darmon. Un concert couronné par deux œuvres chorales dans la grande tradition de Bach et Haendel. Du Beethoven de haute volée, pour vibrer, rêver et laisser son cœur aller.

Eléonore Darmon, violon
Célia Pierre, soprano
Charles Alvès Da Cruz, ténor
Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM
Direction : François LEGÉE & Mantho BAKA

Réservations :
  • Salle Poirel 03 83 32 31 25
  • Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com - Carrefour - Géant
  • FranceBillet : 0 892 692 192 - www.francebillet.com


ELÉONORE DARMON : DES ÉMOTIONS PLEIN LES RÊVES - Eléonore Darmon a 20 ans. Elle est née à Nancy et a commencé le violon à l'âge de 5 ans. Sa maman étant pianiste professionnelle, elle baignait dans la musique et a toujours voulu devenir musicienne. Tandis que ses copines allaient batifoler à la piscine ou jouer à la marelle, Eléonore, sûre de sa vocation, faisait des gammes au violon. Elle entra au Conservatoire de Nancy (CNR) à 7 ans et obtint, à 13 ans, sa médaille d'or de violon avec les félicitations du jury, dans la classe de Marthe Tercieux. A 14 ans, elle entra au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans la classe de Gérard Poulet, puis travailla avec Michaël Hentz pendant 4 ans, et fit ses débuts en tant que soliste avec la Symphonie espagnole de Lalo. Depuis, elle vit à Paris dans un petit studio près de la Cité Internationale des Arts. Fêtée et récompensée un peu partout, Eléonore mène la vie itinérante d'artiste concertante et est souvent invitée à l'étranger. Volubile et passionnée de voyages, elle adore parler anglais et saisit aussi toutes les occasions de s'exprimer en russe, une belle langue qu'elle aimerait arriver à parler couramment.

Vouée corps et âme à la musique, elle n'a qu'une idée en tête : mettre ses auditeurs sous l'emprise de ses propres sentiments. Il faut, dit-elle, bien ressentir ses émotions pour pouvoir les transmettre. A cet égard, elle a été récemment fort impressionnée par la grande pianiste Elisabeth Leonskaja, qui, dès son entrée en scène, subjugue son auditoire en lui donnant l'impression qu'elle incarne la musique avant même d'avoir joué. Elle semble transmettre au public la faculté de recevoir ce qu'elle veut lui donner.

ELÉONORE ET BEETHOVEN - Eléonore aura le bonheur de jouer pour la première fois à 20 ans le concerto de Beethoven avec GRADUS AD MUSICAM : Elle attendait cette occasion avec impatience, car "rien qu'à lire la partition, les larmes me viennent parfois aux yeux", dit-elle. Cette œuvre représente en effet, comme la chaconne de Bach, la perfection classique : rien que des gammes et des arpèges, mais tout en émotion. "C'est, dit Eléonore, "une mer immense agitée de multiples remous intérieurs, le drame est sous-jacent derrière l'euphorie apparente." Le plus beau rêve d'Eléonore est de jouer un jour un violon Guarnerius del Gesù. Il faut souhaiter qu'elle trouvera bientôt un mécène suffisamment fortuné et enthousiaste pour lui faire ce merveilleux cadeau.

LE CHRIST AU MONT DES OLIVIERS - Christus am Ölberg fut composé en 1801. C'est la première grande œuvre chorale écrite par Beethoven. Elle relate l'épisode dramatique de l'arrestation de Jésus. Il s'agit d'un oratorio qui met en scène de nombreux personnages, un impressionnant chœur de soldats qui s'opposent au chœur des disciples, Jésus, soutenu par Séraphin et un merveilleux chœur d'anges, implorant l'intervention de son père. Une histoire palpitante et une musique tour à tour déchirante et percutante. Meeresstille und glückliche Fahrt est une œuvre chorale toute en nuance composée sur deux poèmes du fameux poète Goethe. Les deux œuvres furent interprétées ensemble le 25 décembre 1815 à Vienne lors d'un concert de bienfaisance. Le Chœur & l'Orchestre Symphonique du GAM seront au complet pour ce grand concert BEETHOVEN de l'année.

DOGORA À LUNÉVILLE- L'œuvre fulgurante et envoûtante d'Etienne Perruchon donnée en 2006 revient pour 3 représentations en Alsace-Lorraine. L'extraordinaire ferveur qu'a suscité ce concert-spectacle depuis un an à Nancy et ailleurs nous a conduits à en poursuivre la programmation en 2007. C'est ainsi que DOGORA sera d'abord donnée à Lunéville, puis à Strasbourg & enfin à Metz avec à chaque fois la participation d'un chœur d'enfants formés sur place.
Une musique-tempête, une musique-frisson, une enivrante symphonie d’images musicales qui a engendré en 2004 le film-événement de Patrice Leconte. Une musique pour fondre de bonheur!

Chœurs d’enfants, Chœur & Orchestre Symphonique GRADUS AD MUSICAM
Avec les élèves des collèges Bichat de Lunéville, du collège de Baccarat et des élèves de l'école de musique de Lunéville

Dimanche 13 mai 2007 à 17h - Salle Erckmann, Lunéville

Tarifs :
normal 10€ / membres de l'école de musique, étudiants, enfants 5€
Location :
  • Office de Tourisme Lunéville 03 83 74 06 55
  • FNAC, Carrefour 0 892 68 36 22 (0.34 €/mn) www.fnac.com
  •  FranceBillet : 0 892 692 192 www.francebillet.com

Pour en savoir plus sur la musique de Dogora, cliquez sur les liens ci-dessous :
     • Etienne Perruchon
     • Dogora, la musique

LE PETIT TAILLEUR - Etienne PERRUCHON est un compositeur éclectique, qui est essentiellement motivé par le plaisir de composer de la musique de spectacle, comme DOGORA ou LES BRONZÉS La musique du PETIT TAILLEUR est inspirée par le célèbre conte de Grimm qui raconte la merveilleuse histoire d'un petit tailleur qui parvient par son astuce à triompher de terribles géants et à épouser la fille du roi en récompense de ses exploits. Composée pour chœur d'enfants & orchestre, l'œuvre fait voyager l'auditeur dans une féerie musicale qui restitue tour à tour les inquiétudes et les enchantements d'un enfant qui franchit avec entrain et gaîté les épreuves qui mènent à l'âge adulte.

Chœur d'enfants, orchestre Gradus Ad Musicam
      22 mai 2007 à 20h30 - Salle Maringer, Essey-les-Nancy
      23 mai 2007 à 20h30 - Salle des Fêtes, Jarville

Renseignements & réservations : Gradus Ad Musicam
Tél. 03.83.21.09.19 / 03.83.36.85.98

POULENC & SATIE EN FOLIE A NANCY - Francis Poulenc et Erik Satie ont été à l'honneur salle Poirel de 24 avril dernier avec des œuvres fabriquées tout exprès pour agiter les zygomatiques des spectateurs. Et le fait est que ce concert-spectacle, associant Le Bal Masqué & le Gendarme Incompris de Poulenc à Geneviève de Brabant de Satie, a rempli son office d'éclat de rire dans une saison du GAM par ailleurs bien chargée en émotions dramatiques. Le spectacle a bénéficié d'une mise en scène de Jean-Luc Michel complètement cohérente dans sa loufoquerie et d'une performance magistrale de Jean-Louis Georgel et de la grande vedette de la soirée, l'adorable Célia Pierre, qui a réussi la gageure de nous faire rire aux larmes tout en conservant son charme et sa classe. Cette craquante marquise est décidément à croquer!


La vedette de la Gazette


Mantho BAKA, violoncelle solo de GRADUS AD MUSICAM,
Chef de chœur et chef d'orchestre

L'AIGLE DU VIOLONCELLE

Mantho BAKA

L'Aigle du Violoncelle  

 

 

 

 

Mantho BAKA

L'Aigle du Violoncelle

 

 

 

 

L'Aigle du Violoncelle

Mantho BAKA

 

 

 

 

Mantho BAKA

L'Aigle du Violoncelle  

 

 

 

 

Mantho BAKA

L'Aigle du Violoncelle  

L’aigle du violoncelle

L'AIGLE AUX AILES COUPEES - Mantho BAKA est né à Tirana, la capitale de l’Albanie (en albanais Shqipëri, pays de l'aigle), en 1971. En ce temps-là, le monde n'était pas comme aujourd'hui, il était partagé en deux camps antagonistes, l'Europe de l'Est étant dominée et asservie par les Russes. Il y avait un petit pays perdu dans les Balkans qui se distinguait par une politique ombrageuse et défiante imposée par un dictateur communiste marxiste-léniniste, un potentat psycho-rigide unique en son genre, Enver Hoxha. Ce sinistre autocrate maoïste et stalinien à tendance paranoïaque , qui avait fait quelques études en France et en Belgique dans les années 30, avait coupé les ailes au Shqipëri, le pays des aigles, en lui imposant un régime d'autarcie qui l'obligeait à vivre recroquevillé et privé des apports vivifiants du monde extérieur. Sous sa férule, l'Albanie s'était en outre fièrement proclamée "premier état athée du monde" et la religion, considérée comme un fatras d'inutiles superstitions, était sévèrement réprimée.

C'est dans cet univers teinté de morosité que grandit le petit Mantho, au sein d'une société où la pauvreté était la norme socialiste. Pauvreté n'est cependant pas vice ni forcément misère, et l'Albanie ne connaissait alors ni crève-la-faim ni traîne-guenilles ; en outre, l’art musical y était tenu en grande estime. Gens de peu mais gens de bien, la famille Baka était à l'image du pays des aigles, vivotant cahin-caha dans un horizon social limité par l'âpre réalité politique. Mantho conserve pourtant de son enfance le souvenir d'une période de bonheur, chouchouté qu’il était par ses parents dont le plus ardent désir, au-delà du simple souci de donner à leurs oisillons la becquée quotidienne, fut de leur assurer un avenir qui satisfît leur appétit d'une vie heureuse et confortable. C'est ainsi que papa Baka, lui-même pourtant étranger au monde de la musique, mais devinant sans doute les aspirations latentes de son fiston, décida d'envoyer son petit dernier au cours de musique, où la professeure décréta que son élève avait sans contestation possible des mains de violoncelliste. Et c'est là que le petit Mantho, un minuscule aiglon albanais de 5 ans, se prenait à rêver en secret dans sa petite tête : " Un jour je serai violoncelliste solo de l'orchestre symphonique GRADUS AD MUSICAM de Nancy! " Et lui qui n'était haut que comme trois pommes albanaises voyait alors gonfler son instrument. Son papa, pour sa part simple ouvrier de maintenance dans l'hôtellerie, avait pour son rejeton des aspirations plus prosaïques : " Quand tu seras musicien, mon fils, tu n'auras jamais les chaussures mouillées ". Chiche d’éloquence, mais riche d’expérience, il entendait par là qu'il n'aurait pas à se lever à 5 heures du matin pour aller trimer à l'usine. Et le marmot, couvé par sa maman Alexandra, suivit docilement le sillon de la volonté paternelle, sans gémir ni renâcler. Nul n'imaginait alors que le destin, qui menait le petit Mantho à une carrière pépère dans un orchestre marxiste-léniniste albanais, se trouverait bouleversé par le grand ébranlement qui emporta tous les régimes communistes d'Europe de l'Est.

LA RUEE VERS L'OUEST - Le dictateur Hoxha mourut en 1985; et c'est cette même année que Gorbatchev, secrétaire général du parti communiste soviétique, mit en œuvre la glasnost et la perestroïka, une politique qui devait aboutir en 1990 à l'éclatement de l'URSS et de tous ses satellites et affidés. Le régime communiste albanais fut lui aussi balayé par la tempête de l'histoire, et Mantho, devenu entre-temps étudiant à l'Académie des Beaux-Arts de Tirana, découvrit avec stupeur et épouvante que des artistes, des intellectuels ou des gens ordinaires croupissaient depuis des années dans les prisons albanaises pour avoir simplement commis l’erreur de déplaire au pouvoir communiste par leurs opinions ou leur comportement dissidents. Le grand poète Kasem Trabeshina, par exemple, avait été emprisonné pendant 27 ans pour avoir refusé de se compromettre avec le régime. Les Albanais découvrirent aussi le monde extérieur, dont ils étaient restés pratiquement isolés et ignorants pendant 40 ans. Mantho, lui, l’avait déjà entraperçu depuis un an par l’entremise de son frère Kristofor, qui avait eu en 1987 la chance exceptionnelle d'obtenir une bourse pour continuer ses études de chimie à Nancy. Et c'est lui qui, rentrant au pays pour les vacances, rapporta des nouvelles de l'autre monde, un monde d'abondance, de laisser-aller et de laisser-faire, où l'on pouvait trouver contre espèces sonnantes et trébuchantes toutes sortes de merveilles inconcevables en Albanie. C'est lui par exemple qui, en 1988, offrit à son jeune frère émerveillé son premier jean. C'est lui encore qui lui raconta, le soir à la veillée, qu'on trouvait en France des partitions à tire-larigot, alors que les musiciens albanais, faute de matériel de reprographie et d’imprimerie, devaient recopier une par une leurs partitions à la main. Dans les années 90-92, les vannes s'ouvrirent et il s'ensuivit un irrépressible torrent d'émigration vers l’Ouest. En effet, tous les Shqiptare (Albanais) ne songeaient qu’à échapper à la misère et la chienlit qui avaient succédé à l’effondrement du régime. Le monde, que voulez-vous, n’est que franche moutonnaille, comme dit La Fontaine. Mantho, lui, au rebours du mouvement général, ne céda point aux mirages de l'occident et resta sagement à Tirana pour achever ses études de violoncelle, qui furent couronnées en 1992 par un 1er prix d'excellence.

L'AIGLE MIGRATEUR - C'est seulement ensuite que Mantho prit la décision essentielle de se transplanter en France, grâce à l'aide de son frère Kristofor, pour poursuivre au CNR de Nancy ses études de violoncelle & de musique de chambre dans les classes de Brigitte Kissel et Roland France-Lanord. Venu du pays des aigles au pays des grenouilles et des escargots, lui qui avait, bon gré mal gré, vécu dans la nécessité sans égard pour le superflu, il découvrit l'abondance et le gaspillage, les magasins remplis de pommes, de poires, de scoubidous & de marsupilamis. Il s'esbaudit fort de la multitude de boulangeries regorgeant de succulentes gâteries et de la foultitude de fleuristes débordant de senteurs et de couleurs inconnues chez lui. La France, c’était pour lui Byzance! En même temps, Mantho avait peine à comprendre que ce pays de Cocagne pût abriter tant de mal lunés et de malcontents malgré tous les bienfaits dont l’aveugle destinée les avaient gratifiés.
C'est aussi à cette époque que Mantho perdit peu à peu sa magnifique chevelure, et c'est à moitié déplumé que l’aquilin violoncelliste se présenta timidement au grand chef du GAM, François Legée, à qui il tint à peu près ce langage : " Chef, je viens du pays des aigles et souhaite jouer du violoncelle dans le merveilleux orchestre symphonique du GAM ". Le grand chef, qui déteste couper les cheveux en quatre, lui répondit sans barguigner : "Le GAM n'a rien contre les aigles chauves, surtout quand ils jouent du violoncelle". Ainsi adoubé, l'aquilin violoncelliste s'installa au sein de l'orchestre, où il ne tarda pas à gagner ses éperons grâce à son ébouriffante virtuosité, à la délicatesse de son caractère & à la sensibilité de ses interprétations. Et les gamistes, qui n'avaient jamais vu d'Albanais, de s’extasier à l'envi : "Ces Albanais sont véritablement des anges musiciens!" En vérité, quoique explicitement solidaire de la gent albanaise, Mantho confesse gentiment qu'il se sent peu représentatif d'icelle. En effet, les Shqiptare sont traditionnellement des montagnards va-de-la-gueule, frustes, machos, impulsifs et nerveux de la gâchette, alors que lui est au contraire d'un tempérament modeste, bonhomme, raffiné, et il déteste la violence. Venu du pays des bachi-bouzouks au pays des poules mouillées, Mantho s'adapta aisément à sa nouvelle existence, grâce à la communion que permet la musique, mais aussi parce qu'il s’appliqua à apprendre rapidement le français. Il l'apprit sur le tas et en accéléré, mû par deux impérieuses nécessités : d'une part, il voulait enseigner la musique, et d'autre part, venant d'un pays pauvre et attardé, il souhaitait démontrer sa capacité d'adaptation et se débarrasser d'un involontaire complexe d'infériorité. Le résultat est éclatant : Mantho parle un français parfait, et ce n'est pas la moindre de ses qualités.

L'AIGLON PREND DU GALON - Au Conservatoire, Mantho se vit décerner successivement un 1er Prix de Musique de Chambre en 1993 et une Médaille d'Or de violoncelle en 1994. En 1996, il obtint les 1ers Prix Interrégionaux de musique de chambre et de violoncelle. C'est aussi en 1996 qu'il accomplit son rêve en devenant violoncelliste solo de l'orchestre symphonique GRADUS AD MUSICAM. Le grand chef du GAM, quoique lui-même chevelu impénitent, n'hésita pas à lui confier cette responsabilité, avec cette imparable justification : " Le GAM aime les chauves, sauf ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête!" Et c'est riche de ce compliment que l'aquilin violoncelliste poursuivit son ascension à un rythme échevelé. Il put ainsi jouer en solo ses compositeurs favoris, Bach, Mozart, Haydn, Haendel, Vivaldi, Mendelssohn, Beethoven etc. Mantho n’oublie cependant pas son pays d’origine et se produit également en solo avec orchestre et en duo avec la pianiste Manjola Trebicka dans le répertoire de musique classique des pays balkaniques. La belle vie, en somme!

L'AIGLE ROYAL - Joyeux compère et partenaire infaillible, Mantho devint vite l'un des principaux piliers du GAM, jouant les partitions les plus ardues avec l'assurance paisible d'un musicien certain du droit chemin. Il se fit également pédagogue et enseigne aujourd'hui dans les écoles de musique d'Epinal et de Bar-le-Duc. Non content d'enseigner le violoncelle, il a constitué dans chacun de ces établissements un orchestre d'élèves, qu'il dirige avec une autorité pleine de souplesse. Car la principale qualité nécessaire à un chef est, d’après lui, la patience. C’est la patience qui permet d’homogénéiser la diversité des talents et de permettre à chaque musicien de s’épanouir.
Il participa bien sûr à toutes les entreprises du GAM et en suscita même quelques-unes. Ses grands-parents étant issus de la minorité grecque d’Albanie, il a toujours été hellénophile et fut même celui qui initia le GAM à la pratique du sirtaki lors d’une tournée en Grèce en 1998. En 2004, il réussit à convaincre François Legée de monter l’oratorio « Axion esti » du grand compositeur grec Mikis Theodorakis. C’est donc à lui que les gamistes doivent l’ineffable jouissance d’avoir passé des journées entières à apprendre des kilomètres de vers grecs en version originale! Et pour l’occasion, Mantho délaissa même son violoncelle pour chanter avec son adorable épouse Alketa et ses amis du chœur grec! C’est donc là que l’aigle prit un nouvel essor comme chef de chœur en dirigeant quelques répétitions. Consciencieux, il avait pris des leçons le samedi matin auprès du maître du GAM, son père en musique, en travaillant la direction de chœur & d’orchestre sur un projet Piazzola. Et c'est auréolé d'une nouvelle responsabilité que Mantho BAKA dirigera le 2 juin 2007 une partie du concert Beethoven pour chœur & orchestre symphonique, « Meeresstille und glückliche Fahrt ». Cet événement sera pour lui une nouvelle étape dans son itinéraire musical : si l’aigle aime à s’élever plus haut dans le ciel, c’est pour avoir une vue plus étendue des beautés de la terre.

CARMINA BURANA A TIRANA - Ayant assouvi ses plus ardents désirs, Mantho a-t-il donc épuisé la besace de ses rêves ? Certainement pas, mais le royalbanais ne fait, dit-il, que des rêves accessibles. Il s’imagine volontiers diriger les CARMINA BURANA à Tirana avec le chœur et l’orchestre symphonique du GAM. Les gamistes doivent donc s’attendre à partir un jour en tournée au Shqipëri ! Peut-être Mantho se voit-il secrètement comme l’aquilin démiurge des dérèglements albanais, le maître des sons et de la déesse Fortuna, laquelle n’a pas épargné l’Albanie, mais a porté sur le pavois un magnifique musicien et un homme apprécié de tous. Peut-être rêve-t-il aussi, au-delà des vicissitudes de la Fortune, de rentrer donner son dernier coup d’archet au pays des aigles, et de se blottir au sein du nid où il reçut ses premières becquées maternelles.
En attendant, il passe son temps libre avec son épouse Alketa et sa fille Inès, née il y a tout juste un an...

P.S. : Fana de lecture, Mantho recommande à ceux qui souhaitent comprendre le contexte albanais la lecture des livres d’Ismaïl Kadare (par exemple " Le général de l'armée morte "), l’écrivain albanais le plus connu en France, ainsi que le livre de Cizia Zykë, Les Aigles, éditions du Rocher. Il s’agit d’un thriller écrit par le célèbre aventurier d’origine albanaise, retourné aux pays des Aigles après la chute de la dictature. On y apprend beaucoup de choses essentielles sur les Albanais en général, sur la mafia albanaise, sur le dérèglement qui a ébranlé ce pays de fond en comble. Mais attention ! Il s’y passe des choses terribles et les âmes sensibles ne sont pas obligées de le lire.

LES 25 ANS
DU GAM

25 ANS
D'EMOTIONS


L'ABONNEMENT POIREL 2006-2007
     • Johann Sebastian BACH : Oratorio de Noël - Lundi 18 décembre 2006, église St-Léon, Nancy

     • Marcel KHALIFÉ : Arabesques - Vendredi 19 janvier 2007, salle Poirel Nancy

     • Carl ORFF : Carmina Burana - Samedi 24 mars & dimanche 25 mars 2007, Espace Chaudeau Ludres

     • Francis POULENC : Bal Masqué / Erik SATIE : Geneviève de Brabant - Mardi 24 avril 2007, salle Poirel Nancy

     • Ludwig van BEETHOVEN : Concerto pour violon, Le Christ au Mont des Oliviers, Meeresstille und glückliche Fahrt - Samedi 2 juin 2007, salle Poirel Nancy

Abonnement standard : Bach - Khalifé - Poulenc/Satie - Beethoven
Tarifs 49 euros (normal) 40 euros (réduit) - Option Carmina Burana + 15 euros

Pour en savoir plus sur la programmation 2006-2007, veuillez cliquer ici
Pour en savoir plus sur l'abonnement saison 2006-2007, veuillez cliquer ici

PROCHAINS
CONCERTS


PROCHAINS CONCERTS DU GAM :

• DOGORA - Etienne PERRUCHON
Chœur d'enfants, Chœur & orchestre Gradus Ad Musicam
      13 mai 2007 à 17h - Salle Erckmann, Lunéville
      23 juin 2007 à 20h30 - Palais des Fêtes, Strasbourg

LE PETIT TAILLEUR - Etienne PERRUCHON
Oratorio pour choeur d'enfants et orchestre, d'après le conte de Grimm

Chœur d'enfants, orchestre Gradus Ad Musicam
      22 mai 2007 à 20h30 - Salle Maringer, Essey-les-Nancy
      23 mai 2007 à 20h30 - Salle des Fêtes, Jarville

• REQUIEM - Gabriel FAURÉ
      15 juin 2007 à 21h - Le Tholy (Vosges)

www.gradus-ad-musicam.com
Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com
Partenaires de Gradus Ad Musicam :
    
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