La Gazette du GAM
N° 108 - octobre 2019

GRADUS AD MUSICAM

Johann Sebastian BACH

J. S. BACH
Magnificat

a Cantate BWV 151, "Süßer Trost mein Jesus kömmt" (Doux réconfort, mon Jésus vient), empreinte d'une atmosphère de calme et d'apaisement, sera le 1er moment de ce concert. Composée en 1725 pour le 3e jour de Noël, elle célèbre la venue de Jésus sur terre pour sauver le monde et ouvrir son paradis aux hommes. À la douceur de cette œuvre succédera la sévérité exprimée dans la Cantate BWV 181, "Leichtgesinnte Flattergeister" (Les esprits frivoles et légers). Les arias et récitatifs, avec emportement, s'attachent à la condamnation des âmes perverties qui se détournent de Dieu ; tandis que le choral final prend la forme d'une prière, demande apaisée faite à Dieu d'ouvrir les cœurs.

Pénétré de joie et de sérénité, le Magnificat (catalogué BWV 243), est l'une des œuvres vocales majeures de J.S. Bach. Il a été écrit dans une première version en mi bémol majeur pour la fête de Noël 1723, la première que Bach passa comme Cantor à Leipzig. Il en composa une deuxième version en ré majeur, la tonalité considérée alors comme la plus festive. Il s'agit donc d'une œuvre éclatante, flamboyante, somptueuse, composée entre 1728 et 1735, probablement en 1733.

Ecrit pour un chœur à 5 voix, 5 solistes et un orchestre, le Magnificat est une des compositions les plus accomplies de Bach. Appelé aussi Cantique de Marie, c'est un chant joyeux et plein de confiance chanté par la Vierge Marie à la gloire de Dieu : Magnificat anima mea Dominum (Mon âme exalte le Seigneur) après l'Annonciation. Fait rare, Bach a préféré à l'allemand le texte en latin tiré de l'Evangile selon St Luc.

Il a composé une œuvre en 12 pièces, qui se succèdent dans une variété d'intelligence et de raffinement, en imaginant à chaque fois une alliance nouvelle entre les instruments et les voix. Convoqué à 5 reprises au fil de l'œuvre, le chœur exprime la foi des fidèles et la toute-puissance de la parole divine. Les 7 autres mouvements, 5 arias, 1 duo et 1 trio, sont confiés aux solistes, et s'inscrivent dans des nuances de sentiments multiples : joie intime, humilité, tendresse et mélancolie…

Johann Sebastian BACH

ean-Sébastien Bach (Johann Sebastian Bach) est un compositeur et organiste allemand, né en 1685 à Eisenach en Thuringe et mort en 1750 à Leipzig. Son œuvre fait partie des monuments de la musique classique et bénéficie d’une reconnaissance universelle dans l’histoire de la musique.

Issu d’une famille composée d’une véritable dynastie de musiciens (environ 80 musiciens dans la famille) Jean Sébastien Bach est né la même année que G. F. Haendel et D. Scarlatti ; orphelin à neuf ans, il est élevé par son frère, musicien organiste. Il reçoit à l'orgue, au violon et au chant une solide formation musicale mais c'est en étudiant les écrits de ses contemporains qu'il assimile véritablement l'art de la composition.

La musique de Jean Sébastien Bach est le témoignage d’une synthèse fondamentale dans l’époque baroque : de la tradition germanique et des influences italiennes et françaises, ainsi que de l’ensemble des procédés musicaux de la composition polyphonique, avec une place prépondérante réservée à la mélodie.

Le maître s’illustre dans tous les genres (excepté l’opéra), portant la musique tonale à sa pleine expression.

De son temps, la reconnaissance de Jean Sébastien Bach dépasse à peine les frontières de l’Allemagne, où l’on apprécie davantage ses qualités d’organiste que ses compositions. Néanmoins, il forma de nombreux musiciens qui perpétuèrent son enseignement.

L’héritage musical du compositeur sera maintenu pendant une génération par ses fils Wilhelm Friedmann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich et Johann Christian, puis disparaîtra avec eux avant d’être remis au goût du jour par les romantiques.

Six dates marquantes

1695 : mort de son père, un an après la mort de sa mère

1705 : voyage à pied à Lübeck pendant un mois pour entendre le grand organiste Dietrich Buxtehude

1708-1717 : Konzertmeister à Weimar

1717-1723: Maître de chapelle à la cour du Prince Leopold

1723-1750 : Cantor à l’Eglise Saint Thomas de Leipzig

1743: Il commence à perdre la vue

Son œuvre en six dates (plus une)
1721 : les Concertos brandebourgeois BWV 1046 à 1051
1722-1742 : Le clavier bien tempéré
1733 : version définitive du Magnificat
1724-1748 : écriture de la Messe en Si mineur
1736 : version définitive de la Passion selon Saint Matthieu BWV 244
1747 : L’Offrande musicale BWV 1019 dédiée à Frederic II de Prusse
L’Art de la fugue, inachevé

Source : France-Musique

 

GRADUS AD MUSICAM

Johann Sebastian BACH

Magnificat

Hector BERLIOZ

Nuits d'été / Lélio ou le retour à la vie

Georg Friedrich HAENDEL

DIXIT DOMINUS

Franz LISZT

Concerto pour piano n° 2

Richard WAGNER 

Siegfried-Idyll / Wesendonck-Lieder

Abonnement 4 concerts

tarif normal : 68 euros
tarif réduit* : 63 euros

Abonnement 3 concerts

tarif normal : 52 euros
tarif réduit* : 49 euros

* Bénéficient du tarif réduit sur présentation de justificatif:
étudiants, chômeurs, collectivités, groupes de plus de 10 personnes.

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Renseignements : 03 83 21 09 19

Tarifs des concerts hors abonnement : 21 € (normal), 16 € (réduit), 6 € (étudiants 15 mn avant le concert)

Réservations :
   Salle Poirel Nancy 03 83 32 31 25
  Magasins Fnac 0 892 68 36 22 (0,34€/min) - www.fnac.com
  Billetweb: wwww.billetweb.fr

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Carl ORFF CARMINA BURANA

Carl ORFF
Carmina Burana

es CARMINA BURANA (lat. „Chants de Beuern“) sont une collection de 254 textes de chansons composés au XIII° siècle et retrouvés en 1803 à l'abbaye bénédictine du village de Benediktbeuern en Bavière. Ces textes sont rédigés pour l'essentiel en latin médiéval, mais aussi en moyen-haut-allemand et en ancien français. Les auteurs de ces poèmes étaient des goliards ou vagantes. C'étaient des clercs & des étudiants en rupture de ban vis-à-vis de l'Église et qui pratiquait le vagabondage intellectuel à travers l'Europe, vivant comme artistes, poètes ou bouffons. Ils sont connus pour leur poésie dirigée contre l'ordre établi, et notamment le haut clergé, y compris le pape. Le contenu des poésies goliardes est satirique et égrillard : satire politique et religieuse, érotisme direct et charnel, chansons à boire, complaintes sur la vie du clergé pauvre, glorification de l'hédonisme, contestation de l'éthique imposée par l'institution ecclésiastique.

Carl ORFF a mis en musique 24 de ces textes pour composer son célèbre oratorio Carmina Burana en 1936-37.

 

Renseignements : 03 83 21 09 19