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La Gazette du GAM |
GRADUS AD MUSICAM
PIANO ECLATS
Instrument
soliste par excellence, le piano est aussi celui qui se marie à tous
les autres, la voix ou l'orchestre. Il est au cœur de toutes les
formes et genres musicaux : sonate,
concerto, mélodie,
lied, musique de chambre ou jazz. Né dans le dernier tiers du XVIIIe
siècle, il devient aussitôt celui pour lequel pratiquement tous les
compositeurs ont écrit, "le plus grand excitant de l'imagination
musicale depuis deux siècles" pour Olivier Messiaen.
Samedi 30 mars 2019 à 15h, 18h &
21h
Conservatoire du Grand Nancy / Salle Poirel
Nancy
15 h : 1er concert
Audrey Moswitza, Claude Fourcade, Jeffrey Nau, piano
Mozart : Adagio et fugue pour 2
pianos
Addinsell : Concerto de Varsovie pour piano et orchestre,
œuvre composée en 1941 dans le style de Rachmaninoff, pour la
musique d'un film, et devenue très célèbre. CONSERVATOIRE DU GRAND NANCY - NANCY
18 h : 2e concert
Consacré à
Robert Schumann, grand compositeur
romantique :
Sonate pour piano et violon n°1
Concerto pour piano
et orchestre Jeffrey Nau, Pierre-Alain Goualch, piano Chœur et orchestre Gradus Ad Musicam,
dir. François Legée
Ceccarelli : "Desiderio" pour
piano "jazz" et orchestre Renseignements 03 83 21 09 19 -
www.gradus-ad-musicam.com
Tarifs : 21 euros (normal), 16 euros (réduit + carte Cézam), 6
euros lycéens, étudiants , gratuit - 16 ans
Réservations :
Rencontres
Passeport piano
18h30 - jeudi 28 mars
Conférence
18h - Vendredi 29 mars
Robert SCHUMANN
Le concerto
n'eut pas un succès immédiat. Cela
s'explique partiellement par le fait qu'il n'a pas été conçu comme
un morceau de bravoure. Schumann, dont la main droite était
endommagée depuis 1832, s'était écarté de toute virtuosité
démonstrative dans ses œuvres. Il avait d'ailleurs confié dès 1839
à sa fiancée d'alors, Clara :
« Je ne peux pas écrire de
concerto de virtuose ; il faut que j'imagine autre chose ».
Après le concerto en la mineur, il écrira
encore deux autres pièces pour piano et orchestre : l'Introduction
et Allegro appassionato" en sol majeur (Op. 92), en
1849, et l'Introduction et
Allegro concertante" en ré mineur (Op. 134). L'œuvre concertante de Schumann comprend
également un concerto pour violoncelle (1850) et un concerto pour
violon (1853), tous les deux postérieurs à celui pour piano.
Edvard GRIEG
naît dans une famille de musiciens : son père joue en tant
qu’amateur dans un orchestre de la ville, sa mère lui donne ses
premières leçons de
piano
et lui fait découvrir l’histoire de la musique à travers
Mozart,
Weber
et
Chopin. Edvard
Grieg part en 1858 au
conservatoire de Leipzig pour y faire ses études musicales.
Il y découvre les œuvres de
Schumann
ou de
Wagner
au Gewandhaus, et propose sa première composition à son
examen final en 1862 (Quatre
pièces pour piano ).
Edvard Grieg entame alors une carrière
de pianiste. Il déménage à Copenhague
où il rencontre les compositeurs
Niels Gade
et Rikard
Nordaak, et commence à éprouver un intérêt prononcé pour la
culture
nordique. En 1867, il s’installe à Christiana et y fonde
l’Académie
norvégienne de musique. Il dirige régulièrement l’orchestre
de la société de musique et compose de nombreuses pièces (Humoresques,
Concerto en la mineur pour piano ), ce qui est d’autant plus
facile lorsqu’il se voit accorder par l’Etat une rente viagère, à
partir de 1872.
En 1876, Edvard Grieg rencontre le
succès avec
Peer Gynt, un opéra né de l’œuvre d’Ibsen.
Après une période de crise durant laquelle il se concentre sur le
folklore de sa région, il part en tournée en Europe et se fait
acclamer de toutes parts. La qualité de l’écriture pianistique
inspirée par
Liszt,
ainsi que l’audace de l’harmonie, font de Grieg un compositeur
majeur de la Norvège et inspireront
Debussy ou Ravel.
Le concerto
e concerto est une forme musicale composée généralement de trois mouvements (un rapide, un lent, un rapide), où un ou plusieurs solistes dialoguent avec un orchestre. D'origine italienne, il se développa pendant la période baroque et fut une des formes musicales les plus prisées pendant les périodes classiques et romantiques.
Le véritable initiateur de la formule -
inventée toutefois par Giuseppe Torelli - et de son succès est
Antonio Vivaldi,
auteur de très nombreux concertos pour une grande variété
d'instruments violon, violoncelle, mandoline, flûte, hautbois,
etc.). Beaucoup de ses contemporains devaient lui emboîter le pas,
avec plus ou moins d'originalité.
Certains sont des novateurs : Haendel avec ses concertos pour orgue,
Johnn Sebastian Bach
avec ses concertos pour 1 à 4 clavecins. La période classique voit, entre autres, l'explosion du nombre de concertos de Joseph Haydn et surtout
Wolfgang Amadeus Mozart
:
concertos pour piano, pour flûte et harpe, pour violon, pour clarinette,
concerto pour cor…
qui sont parmi ses chefs-d'œuvre.
C'est
Beethoven
qui inaugure le concerto romantique, avec ses cinq concertos pour
piano et son monumental concerto pour violon. Son exemple est suivi
par de nombreux compositeurs : le concerto rivalise avec la
symphonie dans le répertoire des grandes formations orchestrales.
Tout au long du XIXe siècle, le piano et le violon sont les
instruments de prédilection de compositeurs souvent eux-mêmes
interprètes virtuoses ; c'est notamment le cas des pianistes Franz
Liszt et Frédéric Chopin. Les
œuvres d'Edvard
GRIEG &
Robert SCHUMANN
ici présentées s'inscrivent dans cette lignée de grands concertos
romantiques. Le rôle du soliste s'y trouve largement renforcé dans
l'exposition thématique et le développement central.
Les recherches formelles entreprises au XIXe siècle perdurent au XXe siècle, parfois jusqu'à l'éclatement pur et simple. Si, thématiquement et esthétiquement parlant, certaines œuvres restent fondamentalement héritières du siècle précédent (les trois premiers concertos de Sergueï Rachmaninov, par exemple, influenceront nombre d'œuvres concertantes), l'heure est au changement et à l'invention : ainsi des concertos de Bartok (n'a-t-il pas écrit, d'ailleurs, un Concerto pour orchestre, suivant ainsi l'exemple de Hindemith ?) ou de Chostakovitch, du fameux
Concerto pour la main gauche de Ravel, etc. Peu à peu, on rapprochera le genre avec celui de la rhapsodie (par exemple l'œuvre, concertante, de Gershwin :
Rhapsodie in Blue).
Prochain concert B. BRITTEN
Sérénade pour cor, cordes et ténor solo
J. RUTTER
Gloria, pour chœur et orchestre
R. VAUGHAN
WILLIAMS Toward the
Unknown Region, pour chœur et orchestre |