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La Gazette du GAM |
GRADUS AD MUSICAM Georg Friedrich HAENDEL
LE MESSIE
e
Messie
est l'oratorio le plus célèbre de Georg Friedrich Haendel. François
Legée a choisi de revenir vers cette œuvre magnifique, le regard
enrichi par l'interprétation de plusieurs pièces du répertoire
baroque, abordé dans les saisons précédentes.
Isabelle FALLOT
soprano
Laura PHELUT
alto
Benoît PORCHEROT
ténor
Chœur & orchestre de chambre
GRADUS
AD MUSICAM
François LEGÉE
direction
Dimanche 18 novembre 2018 à 17h
Eglise Saint-Léon
Nancy
Renseignements 03 83 21 09 19 -
www.gradus-ad-musicam.com
Réservations :
Haendel
&
Le Messie
Le succès, pourtant, avait bien été au rendez-vous, à Dublin,
quand, le 13 avril 1742, on avait, pour garantir l'accès à un public
plus nombreux, demandé aux dames de venir au concert sans robes à
paniers et aux messieurs de venir sans leur épée. Point de
polémique, donc, lors de la création en Irlande de ce monument
composé en trois semaines seulement : le Révérend Delaney avait même
salué la fin de l'aria "He was despised"
en adressant à la contralto Susanna Cibber un tonitruant "Femme,
pour ceci, que tous tes péchés te soient pardonnés".
Il est vrai que le séjour irlandais de Haendel avait représenté pour
le compositeur l'occasion d'un juste repos, au sortir de trente
années d'acharnement à imposer l'opera seria à un public
britannique qui, s'il avait d'abord été séduit par la virtuosité des
chanteurs italiens et la beauté des airs, avait fini par se lasser
des extravagances des livrets en langue étrangère. Haendel ne s'y
était pas trompé, qui, presque accidentellement, en 1732, avait
entamé son virage vers
l'oratorio en anglais, un style dont il
allait tout à la fois être le fondateur et le plus extraordinaire
représentant, abandonnant définitivement l'opéra en 1741. Fatigué
par les luttes artistiques qu'il avait menées sans relâche, Haendel
avait accepté l'invitation irlandaise, et, loin des intrigues
politico-musicales de Londres, s'était vu rendre un
vibrant hommage par un public qui, de toutes façons, lui était a
priori acquis.
Le
retour à Londres début 1743 semblait placé sous de favorables
auspices. L'absence de Haendel de la scène musicale anglaise pendant
plus d'un an avait apaisé les animosités ; la saison avait débuté
par un succès fracassant, et Haendel s'apprêtait à offrir enfin à
Londres l'œuvre qu'il avait créée à Dublin quelques mois
auparavant. C'était malheureusement sous-estimer la réaction d'une
Angleterre encore puritaine face à l'audace qui consistait à faire
chanter - puisqu'il n'y eut jamais de représentation scénique - un
texte sacré dans un théâtre, même s'il n'aurait pas davantage été
question d'exécuter
Le Messie
dans un lieu de culte. Les détracteurs de Haendel saisirent
d'autant plus facilement cette opportunité que - fait rare chez
Haendel - le livret, compilé par Charles Jennens, puisait dans le
Nouveau Testament comme dans l'Ancien. Force est donc de constater
qu'à Londres, Le Messie fut un demi-échec, réduit au silence pendant
presque deux ans après seulement trois exécutions.
Le Messie Comme tout opéra
ou oratorio, Le Messie
raconte une histoire : celle du Christ dans sa relation avec
l'Humanité dans la perspective de la Rédemption. Elle se divise en
trois parties :
La
prophétie et la réalisation du plan de Dieu pour la Rédemption de
l'Humanité grâce à la venue du Messie.
L'accomplissement
de la Rédemption par le Sacrifice de Jésus, la Passion, et sa
Résurrection.
Un
Hymne de Remerciement et de Louange devant la défaite finale de la
Mort !
Sur le plan musical, les « scènes » s'enchaînent en alternant
récitatifs, arias et chœurs. L'œuvre lors de sa création fut donnée
dans la période de Pâques ... mais l'importance de la première
partie, tournée plus vers la Naissance du Christ, a souvent conduit
à l'utiliser pour des concerts de Noël.
Le texte de chaque « scène » correspond à des extraits de la Bible
du Roi James I et du Book of Common Prayer, le livre de prières du
culte anglican ; la qualité poétique du texte de ces documents est
telle que, pour l'auditeur anglophone, l'émotion intense que suscite
la musique de Haendel s'en trouve encore accrue.
Par exemple, le dernier air de basse :
And the trumpet shall sound, and the dead shall be raised
incorruptible, and
Le Messie, une œuvre
bien propre à réveiller les morts, décidément!
L'oratorio
omme son nom l’indique, l’oratorio est une invention de membres de
l’ordre religieux italien des Oratoriens, au XVIe siècle.
À cette époque il était interdit aux compositeurs d’opéra de tirer
l’argument de leur œuvre d’un sujet sacré. Le but des créateurs de
l’oratorio était de contourner cette interdiction en créant une
forme spécifique qui puisse aborder ce type de sujets tout en
présentant le même potentiel de séduction que l’opéra. C’est à
l’instigation de Saint Philippe Néri lui-même, fondateur de l’ordre,
que le genre fut créé, et c’est dans la Chiesa
Nuova
à Rome (cf. dessin ci-contre) qu’eut lieu la toute première
représentation d’oratorio avec la création de
La Rappresentazione di Anima e di Corpo d’Emilio de
Cavalieri en février 1600.
De fait, toute l’histoire de l’oratorio
jusqu’à nos jours montre que le genre restera tributaire de cette
relation peu tranchée avec la musique profane : on verra par exemple
Haendel utiliser exactement les mêmes airs dans un opéra profane et
dans un oratorio à sujet sacré. De même, Bach a largement utilisé
ses œuvres profanes pour ses compositions religieuses. Il n' y a
donc pas à déplorer que Bach n'ait pas écrit d'opéras : il a écrit
les plus beaux oratorios qui soient : ses Passions selon Saint
Jean et
selon Saint Matthieu ainsi que l'Oratorio de Noël.
L'église Saint-Léon :
Un havre de musique pour le GAM
''église
Saint-Léon est une église catholique de style néogothique bâtie au
XIXe siècle, et dédiée au pape Saint Léon IX (Bruno de Dabo), qui fut
évêque de Toul de 1027à 1049 et pape jusqu'en 1054. La construction
de l'église fut entreprise en 1856, et achevée en 1877. La plupart
des concerts de musique sacrée de GRADUS AD MUSICAM ont lieu à
l'église Saint-Léon, car celle-ci présente de nombreux avantages.
C'est l'une des plus grandes églises de Nancy et elle peut accueillir
environ 700 personnes ; elle est proche du centre-ville et les
spectateurs peuvent garer leur véhicule sur le parking de la gare
situé à 5mn à pied. D'autre part, elle offre une excellente
acoustique, que l'on soit placé devant ou derrière ; elle offre
également une excellente visibilité, notamment parce qu'environ 300
spectateurs peuvent être placés sur le pourtour de l'autel. L'église
Saint-Léon a encore bien d'autres qualités. C'est pourquoi GRADUS AD
MUSICAM y a interprété de nombreuses œuvres choro-symphoniques comme
les deux Passions de J.S. Bach ou encore les Vêpres de la Vierge de
Monteverdi.
Saison 2018-19 5 concerts : 75 € (65 €
tarif réduit * ) 4 concerts : 65 € (60 €
tarif réduit * ) 3 concerts : 50 € (47
€ tarif réduit * ) Merci de renvoyer le bulletin joint avec votre
chèque. Vous recevrez vos billets dans la semaine. Pour télécharger le bulletin
d'abonnement à la saison 2018-19, veuillez
cliquer ici Renseignements : 03 83 21 09 19
Le Messie
Dimanche
18 novembre 2018 à 17h B. BRITTEN
Sérénade pour cor, cordes et ténor solo
J. RUTTER
Gloria, pour chœur et orchestre
Samedi
25 mai 2019 à 20h30
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Tél : 03.83.21.09.19 / 03 83 36 85 98 - Courriel : gam@gradus-ad-musicam.com |
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