html5 video by Amazing Studio
coeur
Jan van Eyck (1390-1441)
De zingende engelen, d�tail du polyptique de l'Eglise Saint-Bavon de Gand (Belgique)

L'Est R�publicain, 29 janvier 2005

Vari�t� - Kagel

L'Est R�publicain, 17 janvier 2005

L'Est R�publicain, 6 avril 2005

23 avril 2005

"Le Chant des Rouleaux" : un t�moignage de r�conciliation L'œuvre du compositeur parisien Pierre Cholley sera donn�e ce soir.

C'est aujourd'hui le jour J : Celle va vivre l'�v�nement musical le plus intense depuis de nombreuses ann�es, voire depuis des d�cennies. Un collectif franco-allemand interpr�tera ce soir dans l'�glise de la ville un oratorio du compositeur fran�ais Pierre Cholley, 40 ans. Le chœur municipal de Celle dirig� par Martin Winkler s'est associ� � cet effet au Gradus ad Musicam, un orchestre avec chœurs originaire de Nancy. Son chef Fran�ois Leg�e est arriv� depuis quelques jours � Celle. Tout comme le compositeur de l'œuvre pr�sent�e pour la premi�re fois en France voici quelques ann�es autour de textes �crits par des prisonniers d�tenus en camp de concentration. Notre r�dacteur Reinald Hanke s'est entretenu avec les artistes.

CELLE. Le compositeur Pierre Cholley reste au d�but sur sa r�serve. Ce n'est qu'� la fin de l'entretien qu'il raconte de quelle fa�on un chef de chœur a attir� son attention sur les textes de Zalman Gradowski �crits en camp de concentration et jamais publi�s auparavant, textes que d'autres compositeurs n'avaient pas voulu mettre en musique jusqu'� ce que lui se sente investi du devoir de tenter l'impossible. Il n'a finalement pas mis en musique ces textes mais les a ins�r�s comme textes parl�s entre les parties musicales constitu�es de po�mes �galement �crits en camp de concentration.

Dans le milieu musical fran�ais, Pierre Cholley fait figure de marginal. "En France, lorsqu'un compositeur d'aujourd'hui �crit une musique qui pla�t au public, il est mal vu. On estime d'embl�e que �a ne peut �tre que de la mauvaise musique". Pas de doute : Cholley compose une musique beaucoup plus accessible que la plupart de ses coll�gues fran�ais et �trangers. Cholley se consid�re dans la tradition d'un Leonard Bernstein qui n'a jamais accept� les pr�tendues diff�rences entre la musique s�rieuse et la musique de divertissement.

Pour ce dernier, il n'y avait que de la bonne musique. Ce qui serait aujourd'hui rejet� par la plupart des compositeurs contemporains, � savoir �crire de la musique de film, ne constitue pas un probl�me pour Pierre Cholley, de plus en plus d�tendu et disert au fur et � mesure de la conversation. Dans le Chant des Rouleaux qui retentira ce soir sous les vo�tes de notre �glise, on trouvera des passages d'une �criture illustrative proche de la musique de film.

Mais outre cela, la musique de Cholley poss�de trois caract�ristiques : le compositeur d�veloppe son langage m�lodique en s'appuyant tr�s �troitement sur la prosodie du fran�ais. La comparaison avec Leos Janacek n'est d'ailleurs pas pour lui d�plaire. Cholley s'efforce �galement de transposer l'atmosph�re des textes dans un langage musical sensible, riche en couleurs et en sensualit�. Et enfin, il travaille dans des styles tr�s diff�rents. Ceci conf�re � sa musique une grande vari�t� et la rend relativement facile � �couter.

Une chose demeure essentielle pour le compositeur comme pour les deux chefs Winkler et Leg�e : ils veulent faire passer le processus artistique de r�conciliation inscrit dans cette musique. Pour Fran�ois Leg�e, cet �v�nement constitue "une d�marche artistique propre � r�soudre la question de la compr�hension entre Fran�ais et Allemands". Nul besoin durant cet entretien d'�voquer la r�conciliation entre les victimes des pers�cutions nazies et leurs auteurs : cette pi�ce musicale en constitue pour ainsi dire le symbole.


haut de page

25 avril 2005

Le silence, puis les applaudissements

Naissance d'un langage musical original

Des textes de d�tenus des camps de concentration mis en musique constituent le moment fort de la vie culturelle de Celle.

L'ex�cution de l'oratorio "Le Chant des Rouleaux" le week-end dernier a �t� une r�ussite totale. La musique du compositeur Pierre Cholley s'inspire de mod�les anciens ; elle a cependant donn� naissance � quelque chose de compl�tement nouveau. Les chœurs de Nancy et de Celle se sont r�v�l�s tr�s homog�nes. CELLE. Le samedi � Celle, le dimanche � Berlin ? les membres du chœur municipal en collaboration avec leurs partenaires de Nancy, le chœur et l'orchestre du "Gradus ad Musicam", ont derri�re eux un week-end bien rempli. L'ex�cution de l'oratorio "Le Chant des Rouleaux", compos� sur des textes de d�tenus des camps de concentration nazis, devait constituer l'�v�nement majeur de la vie culturelle locale. Et ce fut le cas. Apr�s le chant yiddish qui cl�t l'œuvre aux sons d'un accord�on qui s'�teint, un silence de plusieurs secondes a suivi, avant que ne retentissent des applaudissements nourris, en particulier pour le compositeur. La musique de Cholley est tr�s �tonnante. Elle utilise des proc�d�s traditionnels, appara�t m�me � certains moments un peu ringarde et pourtant elle ne cherche jamais � flatter l'auditeur. La musique de Cholley nous donne l'impression de choses d�j� entendues auparavant. Jamais cependant ne nous vient l'id�e que ce que nous aurions d�j� entendu f�t meilleur. Aucune phrase musicale ne constitue � proprement parler une citation. Cholley s'approprie diff�rents langages musicaux et les transforme si bien qu'il parvient � cr�er un langage musical qui lui est propre. Le traitement du chœur fait penser � Debussy ou encore � Durufl� ; le m�lange entre la palette sonore et la m�lodie �voque souvent Dutilleux ou m�me Frank Martin.

Le rapprochement avec un style de composition postmoderne dans la veine d'Alfred Schnittke, s'il est d�celable dans la partition, n'est que partiellement perceptible dans l'ex�cution en concert. C'est que le compositeur d�veloppe son œvre avec un luxe de raffinement qui vise � traduire au mieux l'esprit, le rythme et la m�lodie int�rieure des textes mis en musique. Ce n'est pas seulement bien fait sur le plan technique, c'est aussi avant tout la preuve d'une inspiration qu'il est rare aujourd'hui d'observer � un tel degr�. Et puis surtout : Cholley trouve semble-t-il sans difficult� parmi tous ces styles de composition le sien propre. La partition de Cholley est particuli�rement difficile pour les musiciens et les choristes, mais dans la mesure o� il �vite le plus souvent une �criture musicale techniquement trop avant-gardiste, sa musique reste jouable par des non-sp�cialistes.

L'orchestre de Nancy conduit par Fran�ois Leg�e s'est r�v�l� d'une �tonnante qualit� technique et artistique, notamment le pupitre des cordes. Les chœurs de Nancy et de Celle nous sont apparus, malgr� le petit nombre de r�p�titions communes, d'une grande homog�n�it�, traduisant tr�s bien les finesses de la musique de Cholley : toutes nos f�licitations au chef Martin Winkler, � son coll�gue fran�ais et au chœur. Les deux solistes Elisabeth Lanore (mezzo) et Albrecht P�hl (baryton) ont �galement �t� d'un tr�s haut niveau. Il nous faut notamment mentionner la beaut� et la force expressive de la voix de madame Lanore. Un seul b�mol � ce concert au total tr�s impressionnant : le style r�citatif excessivement path�tique de Ernst Stankovski dont les effets paraissaient trop souvent affect�s et ext�rieurs pour �tre vraiment cr�dibles.


haut de page

Le R�publicain Lorrain, 21 mai 2005


haut de page

L'Est R�publicain, 6 juin 2005


haut de page

L'Est R�publicain, 23 novembre 2005


haut de page

La Libert� de l'Est, 29 novembre 2005


haut de page

L'Est R�publicain, 8 janvier 2006


haut de page

L'Est R�publicain, 8 mars 2006


haut de page

La Libert� de l'Est, 10 avril 2006


haut de page

Le Dauphin� lib�r�, 24 ao�t 2006


haut de page

La Provence, 21 ao�t 2006


haut de page

Le Dauphin� lib�r�, 26 ao�t 2006

L'Est R�publicain, 16 octobre 2006

L'Est R�publicain, 21 janvier 2007

L'Est R�publicain, 25 mars 2007

L'Est R�publicain, 25 avril 2007

L'Est R�publicain, 14 mai 2007

L'Est R�publicain, 25 mai 2007

L'Est R�publicain, 25 mai 2007

L'Est R�publicain, 17 juin 2007

L'Abeille - L'�cho des Vosges, 22 juin 2007

Derni�res Nouvelles d'Alsace, 28 juin 2007

La D�p�che du Midi, 17 juillet 2007

L'Est R�publicain, 20 octobre 2008

L'Est R�publicain, 23 novembre 2008

L'Est R�publicain, 8 d�cembre 2008

L'Est R�publicain, 2 f�vrier 2009

L'Est R�publicain, 29 mars 2009

L'Est R�publicain, 26 novembre 2009

L'Est R�publicain, 15 novembre 2010

L'Est R�publicain, 27 mars 2011

L'Est R�publicain, 17 octobre 2011

La Provence, 24 ao�t 2008


Photos de Philippe Quenet

Photo de Daniel Eug�
Le Messie � l'�glise St-Pierre de Barcelonnette
Le Messie � l'�glise St-Pierre de Barcelonnette
Trompettes
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com/
Trombones
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com
Cors
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com/
Sousaphone
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com/
Timbales
https://www.stringsandhorns.com
Baguettes de tambour
https://www.stringsandhorns.com
saxophone
Cordes
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com/
Fl�tes
C.G. ConnP.O. Box 310 Elkhart, Indiana 46515-0310 U.S.A.https://www.unitedmusical.com

Dossiers de presse � t�l�charger en format .PDF :
Album photos
Vid�o FR3

Contact presse :
Monique Maj
presse@gradus-ad-musicam.com

L'HOMME DU JOUR

Fran�ois Leg�e l'homme orchestre

L'ensemble Gradus ad Musicam, qu'il dirige depuis sa fondation, f�te cette ann�e ses 20 ans.


I

l se dit fatigu�. Pourtant d�s qu'il se trouve � la t�te d'une des formations du Gradus ad Musicam, il est anim� de la m�me fougue et de la m�me passion qu'� ses d�buts de chef d'orchestre. Il est las cependant de devoir, chaque ann�e, convaincre les bailleurs de subventions de continuer � soutenir les activit�s de son association.

Depuis 20 ans qu'il anime l'ensemble Gradus ad Musicam, il estime que le seul bilan et les multiples projets qu'il a toujours en r�serve doivent suffire � montrer l'int�r�t d'une structure unique dans le panorama musical r�gional.

En effet, Gradus ad Musicam permet � des musiciens amateurs, encadr�s par des professionnels, de se perfectionner et de produire des concerts de qualit� dans des r�pertoires sortant des sentiers battus.

� En deux d�cennies, 1 200 � 1300 musiciens amateurs sont pass�s dans les rangs de Gradus. Et le taux de d�part est tr�s faible. � C'est la preuve que les artistes amateurs trouvent ce qu'ils cherchent et se plaisent au sein de l'association. Ils peuvent choisir entre trois formations chorales (un grand chœur, un ensemble vocal et un chœur de chambre) et deux ensembles orchestraux (un grand orchestre et un orchestre de chambre). Originaires de toute la r�gion et de divers milieux socio-professionnels, les musiciens amateurs doivent �tre assidus aux r�p�titions. � Le taux d'absent�isme est faible: 9 � 10 % �. Trois absences non motiv�es aux r�p�titions bi-hebdomadaires et on est vir� (gentiment, mais fermement). L'exigence de qualit� l'impose. Quant aux chefs de pupitres, professionnels, ils sont pr�sents tous les jours et r�mun�r�s � la vacation. Ils assurent aussi des cours particuliers. Une v�ritable aubaine pour les membres de l'association qui peuvent b�n�ficier de le�ons particuli�res, au tarif horaire de 50F, apr�s paiement d'une cotisation annuelle de 200F.

Chef b�n�vole

Discret, Fran�ois Leg�e ne se targue pas d'assurer la direction b�n�volement.

Ancien assistant de Jacques Grimbert; directeur de la musique � l'universit� de Paris-Sorbonne et �l�ve de Jean-S�bastien B�reau au conservatoire de Paris, le chef de Gradus tire sa subsistance d'un poste de professeur d'�ducation musicale au lyc�e Chopin, compl�t� par une mission au service d'action culturelle du rectorat.

En 20 ans, la baguette b�n�vole a trouv� le temps de diriger plus de 500 concerts dans la r�gion et ailleurs, dans l'Hexagone et � l'�tranger.

� On pourrait tourner pendant des ann�es avec le Requiem de Mozart � reconna�t le chef. Il s'y refuse. D�couvreur et d�fricheur, il pr�f�re proposer � ses musiciens et au public des œuvres contemporaines et des cr�ations m�lant plusieurs formes d'expression artistique, comme le th��tre et la danse. Et de rappeler � Amer Tango �, � Tap Dance � autour des œuvres de Sylvestre Revueltas, � Usager de l'espace II � de Didier Lockwood ou encore � Le chant des rouleaux � de Pierre Cholley.

Ami de Fran�ois Leg�e et compagnon de route de Gradus, Pierre Cholley devait �tre sollicit� pour composer une œuvre � l'occasion des 20 ans de l'ensemble.

Pour des raisons budg�taires, la commande attendra et les membres de Gradus ad Musicam feront la f�te en famille.

En attendant, ils donnent rendez-vous � leurs nombreux amis pour leur premier concert de l'ann�e, lundi 21 janvier � 20 h 30, salle Poirel, avec un programme consacr� au concerto pour fl�te de Khatchatourian (soliste : Catherine Debever-Perrier), concerto pour violoncelle d'Arthur Bliss (avec Anouk Vin�) et concerto pour accord�on de Richard Galliano (soliste : Anthony Millet).

Sur l'�chelle limit�e des notes et des sons, Gradus ad Musicam ajoute les degr�s infinis de la passion.

Didier HEMARDINQUER
L'Est R�publicain, 17 janvier 2002


haut de page
L'HOMME DU JOUR

SOS trombone

A 70 ans, Fran�ois Fossano, le musicien amateur qui a fait toute sa carri�re professionnelle chez France T�l�com, compte plus de 600 concerts � son actif.

C

'est au lyc�e Poincar�, en 1945, alors qu'il avait 12 ans, que Fran�ois Fossano a commenc� � pratiquer la musique.

A l'�poque � r�gnait � Gaston Stoltz, qui avait fond� l'orchestre du lyc�e. C'�tait d'ailleurs la particularit� de l'�tablissement de poss�der � sa � boulangerie, son orchestre et son chœur.

� Lorsque Gaston Stoltz voyait qu'un �l�ve s'int�ressait au sollf�ge, ce qui rebutait la plupart des potaches, il lui proposait alors d'int�grer la chorale et s'il voyait qu'il �tait dou�, il convoquait les parents pour qu'ils acceptent que leur enfant �tudie un instrument. Moi, j'avais le b�guin pour la fl�te. Mais Gaston Stoltz avait besoin d'un tromboniste. Il m'a mis entre les mains d'un de ses amis qui avait �t� trombone solo � l'Op�ra de Paris. Car le ma�tre s'�tait cr�� un petit conservatoire pour les besoins de son orchestre. Il faisait appel � ses copains pour donner des cours particuliers et gratuits, financ�s par les œuvres sociales du lyc�e. �

Souvenirs

C'est de cette mani�re que le fils de militaire fit ses d�buts de musicien. Pas question cependant pour ses parents d'accepter qu'il fasse de la musique son m�tier. Int�ress� par les sciences, Fran�ois Fossano a fait un an de fac puis est entr� chez F'rance T�l�com qui a assur� sa formation en finan�ant sa licence de physique � Paris.

Durant ses 28 mois de service militaire en Alg�rie, il a cr��, � la demande d'un grad�, un orchestre de vari�t�s. De retour � Nancy, o� il a effectu� toute sa carri�re jusqu'� sa retraite en 1993, Fran�ois Fossano a pratiqu� la musique en amateur, comme choriste aussi bien que chef de chœur et instrumentiste.

Il a particip� � l'ensemble de G�rard Caillet de 1975 � 1985 et � Gradus ad Musicam, d�s 1985. Il en fait toujours partie. Le musicien se souvient avec �motion de sa participation � de grands concerts avec orchestre o� il �tait fait appel aux chorales amateur.

Il se rappelle le Requiem de Berlioz, place de la Carri�re, noire de monde jusqu'� la place Stanislas en juin 1981 ou encore la Damnation de Faust du m�me Berlioz, un compositeur qu'il affectionne, en novembre 1994, � l'Op�ra de Nancy.

Dans les ann�es 60, Gaston Stoltz lui avait demand� de monter un quatuor compos� de deux trompettes et deux trombones pour les besoins d'un concert.

C'�tait le d�but de l'Ensemble de cuivres dont la formation a �t� renouvel�e en 1996 pour rassembler une vingtaine de musiciens. Ils donnent cinq � six concerts par an dans la r�gion et participent � une tourn�e europ�enne chaque ann�e.

En hommage et par fid�lit� � son ancien ma�tre, Fran�ois Fossano joue aussi dans l'orchestre Gaston Stoltz dirig� par Daniel Colombat.

Sans compter les ensembles qui font ponctuellement appel � lui. � C'est SOS trombone � plaisante-t-il. Il �tait donc logique qu'� l'heure de ses 70 ans, ses amis musiciens d�cident � leur tour de lui rendre hommage en organisant un concert public et gratuit, samedi 29 novembre au temple Saint-Jean, place Maginot � Nancy.

Il y a fort � parier que le tromboniste ne restera pas en coulisse.

Didier HEMARDINQUER

Pour f�ter l'anniversaire de Fran�ois Fossano, les membres de l'ensemble de cuivres portant son nom ont programm� un concert public et gratuit, samedi 29 novembre � 20 h 30, au temple Saint-Jean, place Maginot

L'Est R�publicain, 9 novembre 2003


haut de page

Le chant des tripes

Dans "Le Chant des rouleaux", les po�tes racontent l'indescriptible et la musique de Pierre Cholley dit l'indicible. Poignant.

H

ier, � la salle Poirel de Nancy, les trains d'Auschwitz, les wagons de la mort, les camps d'extermination ont surgi des rouleaux cach�s par un prisonnier dans une bo�te en fer blanc confi�e aux cendres et � la terre. Dits par Franck Fischer, d'une voix blanche, ces lignes, qui s'inach�vent sur le mot " derni�rement", ont fait revivre des ombres et des souvenirs.
La musique de Pierre Cholley tisse un voile de lin. C'est un fin linceul, soulev�, par moments, avec pudeur. Il laisse alors appara�tre toute l'horreur de la Shoah. Il crie la douleur, mais plus souvent, il laisse une place � l'esp�rance.
"Non vous n'aurez rien de moi. Ma douleur, elle est � moi et ma joie, � la terre enti�re ", dit le po�te, � qui Jean-Charles Ramelli pr�te son beau timbre de baryton. "Dors, mon enfant, pour ces silences �touffants", chante superbement la berceuse de la m�re (la mezzo soprano Elisabeth Lanore).
La musique de Pierre Cholley n'est pas larmoyante. En empruntant le traitement des chœurs et de l'orchestre � Honegger, Poulenc et Bernstein, il r�ussit une synth�se tr�s personnelle. Rien n'est appuy�. Un violoncelle, une clarinette et un accord�on pour rappeler la musique Kletzmer, une citation de " Lili Marlene " pour dire l'Allemagne d'avant et celle de la R�sistance.
Lorsque tombe le cahier du r�citant, tout est consomm�. L'œuvre aurait pu s'achever sur ce soupir du baryton: "Pour tout ce qui n'est pas dit". Pierre Cholley a rajout�, en guise de coda, les notes nostalgiques du Yiddishland, qui valsent avec tout l'orchestre et rendent leur dernier souffle dans les poumons de l'accord�on.
Compositeur, po�tes et interpr�tes ont parl� avec leurs tripes. Sans affectation et sans emphase. Avec passion et �motion.
Didier HEMARDINQUER
L'Est R�publicain, 25 mars 2001


haut de page

Emouvant p�lerinage musical avec African Sanctus

E

nvo�tante et chaleureuse ambiance musicale plac�e sous le signe de l'Afrique, samedi soir, � la salle Aragon de St-Dizier, en compagnie du Gradus Ad Musicam et de l'ensemble vocal et instrumental de Nancy.
Au programme d'une soir�e de tr�s grande qualit� artistique � laquelle ont assist� environ 200 personnes, African Sanctus, une œuvre musicale d'une grande rrichesse cr�ative et �motionnelle du compositeur anglais David Fanshawe.
Ayant effectu� un voyage dans les ann�es 70 dans les environs du lac Victoria en Afrique orientale, ce dernier s'est atttach� � recomposer des musiques ethnologiques enregistr�es sur place, en y apportant son propre travail de recherche musicale. Le r�sultat est surprenant d'originalit� et d'authenticit� dans une fusion artistique tr�s r�ussie. Dirig�s par Fran�ois l.eg�e, choristes et instrumentistes ainsi que les solistes Sophie Norton et Val�rie Graschaire ont remarquablement interpr�t� les treize mouvements de l'œuvre, un message musical universel o� messe latine et musique traditionnelle africaine s'harmonisent parfaitement.
Un voyage d�paysant au-del� des fronti�res � la rencontre de l'autre, rythm� par le son prenant des percussions de Charles Davot, Michel Deltruc et J�r�me Hulin.
L'Est R�publicain, 4 mars 2002


haut de page

Quand le loup n'y est pas

S

alle Poirel bond�e, hier en fin d'apr�s-midi, pour le voyage autour de � Pierre et le loup � de Prokofiev, cr�ation de la compagnie nanc�ienne Osmosis et de l'ensemble instrumental de Gradus ad Musicam, plac� sous la direction de Fran�ois Leg�e.
Pierre et le LoupSur sc�ne, un �norme robot aux yeux globuleux articul�s, dont la bouche est faite de gaines d'a�ration, un lit gargantuesque, sur lequel sont couch�s deux �chassiers siamois, reli�s par le cerveau, et une grande usine � gaz peupl�e de tuyaux et de musiciens d'un autre �ge.
Pour introduire une nouvelle lecture du conte, les instrumentistes interpr�tent le quintette en sol mineur de Prokofiev, une œuvre de jeunesse du compositeur russe, pas forc�ment accessible aux jeunes d'aujourd'hui.
Car, d'embl�e se situe l'ambigu�t� de ce spectacle tout public qui, dans son long prologue, s'adresse davantage aux oreilles des m�lomanes qu'aux enfants, interloqu�s par le c�t� statique d'une histoire qui tarde � �tre racont�e. Et lorsqu'enfin la c�l�bre m�lodie de Pierre titille leurs oreilles, c'est un �trange voyage en compagnie d'andro�des qu'un narrateur, en combinaison d'une lointaine galaxie, leur d�bite, en le mixant � la traditionnelle fable.
Pourtant, dans cette approche �tonnante, il y a de magnifiques trouvailles. Ce sont les automates des animaux. Le canard est un aspirateur t�l�command�, l'oiseau m�tallique s'envole sur un fil, � la mani�re d'un t�l�ph�rique o�, en chemin, il croise le chat dont le corps r�alis� dans un robot de cuisine n'attend que de le malaxer pour mieux le dig�rer. Et le loup apeur�, qui se cache derri�re le rideau, est d'une irr�sistible dr�lerie.
Ces formidables machines auraient pu servir � illustrer l'histoire toute crue. Pourquoi avoir plaqu� un discours superflu ?
Dans cette version, " Pierre et le loup " a gagn� en magie ce qu'il a perdu en po�sie.
Didier HEMARDINQUER
L'Est R�publicain, 18 mars 2002


haut de page

Un chœur pour � un cœur par la poste �

R

encontre d'une nouvelle �crite par la jeune Caroline Corbisez et des ateliers artistiques et des chorales des coll�ges Gall� d'Essey-les-Nancy, Guynemer et Chopin de Nancy, des enfants de Chœur Accord ainsi que du Gradus Ad Musicam, la cr�ation d'� un cœur par la poste �, en avant-premi�re, avait lieu � Tomblaine mardi soir.
L'auteur de la nouvelle �tait alors �l�ve en philo et a r�pondu au d�fi d'�crire pour un concours. Il en est sorti cette nouvelle qui donne le titre au spectacle. Comment l'id�e de ce texte lui est-elle venue ? � Je trouvais les h�pitaux gris et triste, alors l'histoire devait �tre jolie et color�e, donner de la joie et de l'espoir par les personnages �.
Il n'emp�che que l'histoire de cette petite fille, Morgane, qui est hospitalis�e en attente d'un cœur � lui greffer, est tr�s �mouvante. � Les jeunes choristes avaient les larmes aux yeux pendant les r�p�titions �, confiera une maman � la sortie du spectacle � l'auteur qui pr�pare maintenant sa ma�trise. Morgane lasse d'attendre veut t�l�phoner � Dieu. Pour qu'il h�te la livraison. Pour cela elle lui fait envoyer un portable. Finalement Morgane part pour le paradis.
Une dizaine de tableaux, plus un final, des choristes et les musiciens du Gradus ad Musicam sur des partitions de Pierre Cholley, une r�citante laissant passer l'�motion, Mathilde Queudet, quelques personnages bien jou�s font de l'ensemble un tr�s joli spectacle pour cette avant premi�re suivie par quatre cents personnes.
Le v�ritable spectacle sera pour la vraie cr�ation � Poirel en octobre, avec une mise en sc�ne revue et am�lior�e. Caroline Corbisez a �t� invit�e � retravailler sur les textes sc�niques. � Un Cœur par la poste � devrait en faire battre plus d'un cet automne.
J.L.G.
L'Est R�publicain, 18 mars 2002


haut de page

Les usagers de l'espace Lockwood

Sous la direction de Fran�ois Leg�e, des coll�giens travaillent un op�ra-jazz de Didier Lockwood, � Journal d'un usager de l'espace II �.

U

ne trentaine d'�l�ves des coll�ges -Chopin et Guynemer de Nancy et Emile-Gall� d'Essey �taient r�unis, hier matin, dam le local de Gradus ad Musicam, � l'Institut des Jeunes aveugles, rue de Santifontaine, pour travailler, sous la conduite de Fran�ois Leg�e, chef d'orchestre, et Christine Mananzar, metteur en sc�ne, l'op�ra-jazz de Didier Lockwood, � Journal d'un usager de l'espace II �, sur un argument de Georges Perec.
� L'œuvre a �t� �crite en 98-99 et nous avons �t� s�duits par cet ouvrage donn� � l'Op�ra Bastille, dans la mise en sc�ne de Charlotte Nessi �, explique Marie-Ren�e Leg�e. � Lorsque nous avons voulu travailler cet op�ra, nous n'avons pas trouv� les partitions, l'œuvre n'�tant pas encore �dit�e. J'ai t�l�phon� � Didier Lockwood qui, tr�s gentiment nous a fourni des photocopies de ses documents personnels et un enregistrement sur disque. C'est un m�lange de tous les styles contemporains et c'est une �criture musicale tr�s agr�able. Nous l'avons mont�e, en mai dernier, en version de concert et nous avons d�cid�, avec un groupe de coll�giens volontaires, de la travailler dans sa forme op�ra �.
Fran�ois Leg�e a fait appel � la com�dienne Christine Mananzar pour assurer la mise en sc�ne.
Sp�cialiste des cr�ations lyriques, l'artiste a �crit le livret et mis en sc�ne � Nanterre, en 1995 "Hyst�riade ou la vengeance d'Eurydice" et plus r�cemment, � Verdun, au Centre mondial de la Paix "Verdun, automne/hiver 19...", sur une musique de Michel Sendrez.
� Pour cet ouvrage de Didier Lockwood, j'ai fait un travail sur Perec et la bases de l'Oulipo. J'ai tent� de retranscrire le jeu de langages dans les jeux d'enfants. J'ai essay� de retrouver le mouvement de l'�criture de la langue. � Les jeunes com�diens, �g�s de 12 � 15 ans, se sont imm�diatement pr�t�s au jeu. � Ils entrent tout de suite dans un univers po�tique et un monde de tendresse �, reconna�t le metteur en sc�ne.
Le travail se poursuivra avec les musiciens (pianiste, guitaristes, batteur) et la soliste, Val�rie Graschaire, lors d'un week-end � Senones, dans les Vosges.
Le grand jour de la rencontre avec le public est fix� au dimanche 27 janvier � 17 h, au th��tre G�rard-Philipe de Frouard.

D.H.
L'Est R�publicain


haut de page

Ev�nement musical

Cent soixante dix musiciens et choristes dans le chœur de la cath�drale, et quatre cents auditeurs sous le charme de la � Misa Tango �.

L

es premi�res notes nous ouvrent les portes de l'univers sacr�. Une volont� affich�e par un chœur impressionnant. Le nombre des ex�cutants et la puissance des timbres jouent dans le registre du spectaculaire. Rapidement, la plainte lancinante du bandon�on s'impose, bouleversante comme une lamentation. Christophe Gay (baryton) et Elisabeth Lanore (mezzo-contralto) unissent leurs talents. Les deux solistes n'ont pas failli � leur r�putation.

Apr�s Bar-le-Duc et Nancy, l'ensemble Gradus ad Musicam presque au grand complet (ils �taient 170 interpr�tes hier soir, dans le chœur de la cath�drale Saint-Etienne) nous a offert un grand moment de bonheur. Avec une œuvre exceptionnelle et unique, d'une grande beaut�.

Des accents jazzy

La Misa Tango de Luis Bacalov est une cr�ation contemporaine (1997). Pianiste, compositeur et chef d'orchestre reconnu, l'auteur, n� en Argentine en 1933, vit aujourd'hui � Rome.

Il fallait oser m�ler le tango � une v�ritable messe, comme celle compos�e par les grands classiques. Une pi�ce majestueuse, avec kyrie, gloria, credo, sanctus et agnus dei... o� le violon et le violoncelle s'associent � l'accord�on pour se fondre dans une m�me pri�re. Avec Misa Tango, Bacalov s'adresse au divin. En donnant � sa supplique les couleurs de cette incroyable et violente m�lodie qu'est le tango argentin. Par moment, le compositeur se permet m�me d'introduire quelques accents jazzy, juste pour montrer que le beau et le vrai n'ont pas de fronti�res. A l'invitation du P�lican, la cath�drale Saint-Etienne a v�cu un grand moment musical, ce dimanche. Pr�s de quatre cents auditeurs ont offert une v�ritable ovation � la formation nanc�ienne, qui, une fois de plus, a su �tonner et enthousiasmer son auditoire.

Michel BRUNNER

L'Est R�publicain, 29 septembre 2003


haut de page

TROYES

Un triomphe m�rit� pour Le Messie

Orchestre et solistes ont re�u une ovation pour leur prestation

FESTIVAL ART ET SPIRITUALIT�

Le Messie acclam�
Beaucoup de monde samedi soir en la cath�drale de Troyes pour acclamer Le Messie, de Georg Friedrich Haendel. Mille six cents personnes, au moins ...

C

e concert de cl�ture du 3� festival Art et Spiritualit� a �t� un authentique succ�s, le public se levant spontan�ment sit�t les derni�res notes de l'Amen final pour ovationner longuement les artistes. Une mani�re touchante de remercier l'instant et les musiciens de leur avoir donn� une forte et belle �motion.
Nul doute qu'il s'est pass�, ce soir-l�, quelque chose d'important. Bien avant l'heure, toutes les places assises de l'immense nef et du transept �taient occup�es, m�me si tous ceux qui �taient l� n'�taient pas forc�ment des fans de Haendel ou du Messie. Les curieux, pass�s l� par hasard, se faisaient m�me de plus en plus nombreux tout au long du concert, avan�ant dans les bas-c�t�s, � la d�couverte de ce chef-d'œuvre de la musique religieuse, dans la splendeur de son d�roulement. Magnifiquement interpr�t�e, cette version longue de deux heures et demie n'a lass� personne.
Enchantement des lieux ? Gr�ce de l'instant ? Toujours est-il que l'auditoire, captiv�, s'est laiss� emporter par cette fresque brillante, �pop�e de la vie du Christ d�gageant un profond sentiment religieux et de pi�t�.
De ce monument musical, remis de multiples fois sur le m�tier par tous les chefs et orchestres du monde, Fran�ois Leg�e et ses musiciens de l'ensemble Gradus ad Musicam, une formation orchestre et chœur de Nancy, ont donn� une version solide, pleine de charme et de douceur, empreinte � la fois d'une grande s�r�nit� et d'une �mouvante int�riorit�.
Cinq solistes pour cette soir�e, tous des professionnels aux palmar�s �logieux et prometteurs. Sophie Norton, une soprano � la voix bien plac�e, g�n�reuse et tr�s s�re. Michel Marquez, contre-t�nor �tonnant et convaincant. Christophe Gay, baryton, et Pierre Evreux, t�nor, aux r�les plus discrets mais convenablement assur�s. Et enfin Gilles Herbillon, le directeur du Conservatoire de Troyes, trompettiste de grand talent pas assez entendu ici.
Sans oublier le chef d'orchestre, compl�tement transcend� par la partition qu'il conduisit avec superbe jusque dans les moindres d�tails et avec une rare justesse dans l'esprit, loin de toute solennit� excessive et d�su�te, proche de la vigueur haend�lienne, humble, humaine, sans �talage inutile. Le Messie entendu l� fut d'une facture irr�prochable, entendue ainsi jusqu'au fond de la cath�drale. Une soir�e de haute qualit� qui permit � Mgr Marc Stenger, �v�que de Troyes, de prodiguer ses �loges � tous : aux artistes, au public pour son �coute attentive de la beaut�, au p�re Dominique Roy, directeur de ce festival r�ussi, et � son �quipe.
Une impressionnante s�rie de concerts, th��tre, et conf�rences vient de se terminer, �tonnante de qualit� artistique. Et d�j�, le quatri�me se pr�pare pour 2005.

Lionel REYNIER
L'Est Eclair, 26 juin 2003


haut de page

ALPES DE HAUTE-PROVENCE


BARCELONNETTE En chœur avec l'orchestre de Nancy Le Messie � l'�glise Saint-Pierre

La chorale "Chant' Ubaye" a eu le privil�ge d'�tre accompagn�e par l'ensemble "Chœur et Orchestre Gradus ad Musicam ", en stage dans la vall�e de l'Ubaye.

"D�s le 1er jour, nous avons r�pondu favorablement � l'invitation qui nous a �t� faite par les musiciens. Les 2/3 des choristes ont pu se lib�rer pour participer aux ateliers de chant, qui nous ont beaucoup apport�, car le rythme �tait soutenu matin et soir jusqu'� la veille du concert. Nous avons particuli�rement appr�ci� le fait de travailler avec des professionnels, et des intervenants diff�rents ayant chacun leur m�thode d'enseignement" raconte Fran�ois Sarrazin, qui a eu le privil�ge de suivre le stage. Comme les autres membres de la chorale "Chant' Ubaye", ce fut pour lui un immense plaisir de travailler par pupitre ou avec l'ensemble du ch sentis totalement int�gr�s dans la dynamique de ce stage d'une semaine. "Nous avons �t� chaleureusement accueillis par ces musiciens de haut niveau, et avons vraiment appr�ci� leur collaboration. C'est assez exceptionnel pour une chorale d'�tre invit�e � participer � un tel concert, avec des musiciens si talentueux !"
Que ce soit lors du concert donn� au th��tre El Zocalo, ou bien lors du MESSIE de Haendel qui a affich� complet � l'�glise St-Pierre, la joie des choristes s'est lue sur leurs visages rayonnants. Quant � la sublime prestation de l'orchestre et des solistes de l'ensemble "Chœur et orchestre Gradus ad Musicam", elle restera sans doute longtemps grav�e dans la m�moire des Ubayens.


26 ao�t 2004

haut de page